Alger, 17 mai 2025 – Ce qui devait être un coup d’éclat pour le football algérien pourrait finalement rester lettre morte. Le sélectionneur national Vladimir Petkovic aurait opposé à la tenue d’un match amical contre l’Argentine de Lionel Messi, pourtant envisagé avec enthousiasme par la Fédération algérienne de football (FAF). En cause : une divergence stratégique majeure sur les priorités sportives à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations 2025.
Le président de la FAF, Walid Sadi, avait profité du 75ᵉ congrès de la FIFA à Asuncion, au Paraguay, pour rencontrer Luciano Nakis, directeur exécutif de la Fédération argentine. L’objectif était clair : organiser une rencontre amicale de prestige entre l’Algérie et les champions du monde 2022 lors de la trêve internationale de novembre 2025. Ce match, pensé comme une vitrine internationale pour les Fennecs, visait à offrir une confrontation de très haut niveau, à la fois symbolique et formatrice.
Mais selon des sources proches de la sélection, cette affiche ne fait pas l’unanimité en interne. Vladimir Petkovic, nommé à la tête de l’équipe nationale en 2024, y serait fermement opposé. Pour le technicien bosnien, une telle rencontre, aussi séduisante soit-elle sur le papier, serait malvenue à un moment crucial du calendrier.
Petkovic insiste sur la nécessité de préparer dans les meilleures conditions la Coupe d’Afrique des Nations 2025, qui se tiendra au Maroc du 21 décembre au 18 janvier. Le sélectionneur considère que disputer un match contre une grande nation africaine serait beaucoup plus pertinent sur le plan technique et tactique, permettant d’évaluer l’équipe dans un contexte similaire à celui qu’elle retrouvera durant la compétition continentale.
« Affronter l’Argentine à ce moment-là n’aurait que peu de valeur ajoutée. Ce n’est ni le rythme, ni l’intensité, ni le style de jeu que nos jeunes joueurs rencontreront en décembre au Maroc », confie une source interne au staff technique. L’idée dominante est donc de privilégier une confrontation africaine, plus cohérente pour peaufiner les automatismes, tester la résilience mentale des joueurs et les acclimater aux exigences propres à la scène continentale.
Autre élément qui pèse dans la balance : les qualifications pour la Coupe du monde 2026. Si l’Algérie est actuellement en tête de son groupe, elle doit encore disputer quatre matches décisifs d’ici octobre. Un faux pas pourrait l’obliger à passer par les barrages en novembre – une échéance qui rendrait de facto impossible tout match amical durant cette période.