L’aventure marseillaise d’Ismaël Bennacer tourne-t-elle au cauchemar silencieux ? Prêté avec option d’achat par l’AC Milan, l’international algérien devait incarner l’assurance technique et l’expérience au cœur du milieu olympien. Pourtant, quelques mois après son arrivée, le doute s’installe avec insistance dans les travées du Vélodrome. Et ce n’est pas uniquement une affaire de performances : c’est aussi une affaire… de salaire.
Sur le terrain, Bennacer peine à justifier les attentes placées en lui. S’il n’a jamais été un joueur flamboyant par les statistiques, son impact dans le jeu, sa capacité à organiser et stabiliser le milieu de terrain, étaient censés faire de lui un cadre naturel dans le dispositif de Roberto De Zerbi. Mais pour l’instant, l’alchimie ne prend pas.
Blessures à répétition, manque de rythme, adaptation incomplète au jeu marseillais : les motifs d’inquiétude s’accumulent. Le constat est d’autant plus amer que le club entame une phase cruciale avec un retour en Ligue des champions à l’horizon.
Mais c’est surtout en coulisses que la situation devient problématique. Selon des sources proches du club et des révélations de L’Équipe, le salaire d’Ismaël Bennacer, parmi les plus élevés de l’effectif, crée un vrai malaise. À Marseille, on estime que de tels émoluments doivent correspondre à un statut indiscutable, à des performances solides et régulières.
Or, aujourd’hui, Bennacer est loin de ce statut. Et cela grince. Certains cadres de l’effectif, au rendement supérieur mais moins bien rémunérés, ne cacheraient plus leur frustration. La direction, elle, commence à envisager une séparation pure et simple, d’autant que l’option d’achat n’est pas obligatoire, comme l’a récemment rappelé Pablo Longoria en conférence de presse.
Cette situation fait également grand bruit en Algérie, où Bennacer est une pièce centrale des Fennecs. Son statut de cadre en sélection et sa trajectoire européenne sont scrutés par des milliers de supporters. Le voir en difficulté dans un club aussi médiatisé que l’OM est source de frustration, voire d’incompréhension. Pour beaucoup, son départ éventuel serait vécu comme une forme d’humiliation injustifiée, voire une mise à l’écart prématurée.
L’OM doit désormais trancher : faut-il croire encore en un retour en forme d’ici la fin de la saison, et parier sur son potentiel ? Ou faut-il acter dès maintenant une séparation, et libérer une place stratégique pour un autre profil plus en adéquation avec le projet de jeu et la réalité budgétaire du club ?