Le CS Constantine a une nouvelle fois échoué à répondre aux attentes de ses supporters. Face à l’Étoile sportive de Ben Aknoun, les Sanafir ont subi une défaite qui ne se limite pas au seul score : elle révèle une équipe en panne de réaction, incapable de saisir les occasions qui s’offrent à elle. Le but décisif, inscrit par Lakhela à la 76ᵉ minute, a scellé une rencontre dominée par les frustrations et la passivité des Constantinois.
Les promesses de rédemption de Rusmir Cviko, le technicien bosnien, ne suffisent plus à calmer la grogne qui monte dans les tribunes. Le retour de joueurs expérimentés comme Messala Merbah et Mohamed Benchaira, ainsi que le rétablissement de Miloud Rebiai sur le banc, n’ont rien changé à l’incapacité de l’équipe à prendre le dessus sur son adversaire. Même l’avantage d’évoluer dans un stade vide – le 20-Août-1955 d’Alger – n’a pas permis aux Constantinois de retrouver leurs repères. Une semaine seulement après une prestation saluée face au CR Belouizdad, le CSC semble avoir perdu son élan et son inspiration.
Cette défaite face à une formation régulière comme l’ESBA, qui reste sur six matchs sans défaite, révèle surtout les limites inquiétantes du club. La frustration des supporters ne se limite pas à un simple mécontentement : elle se transforme en colère palpable, en une exigence pressante que cesse immédiatement cette spirale négative. Assez ! scandent les Sanafir, dont la patience a été mise à rude épreuve.
Sur le plan comptable, le CSC stagne à la 9ᵉ place avec seulement 9 points après 8 journées. Un classement qui trahit l’ambition affichée dès les premiers matchs, quand le club avait enchaîné deux victoires consécutives et semblait prêt à jouer les premiers rôles. Mais aujourd’hui, cinq matchs sans victoire suffisent à plonger supporters et joueurs dans le doute. L’absence de réaction, la lenteur à se projeter vers l’avant, et l’incapacité à exploiter les situations favorables pèsent lourdement sur l’ensemble du club.
Les prochains matchs ne seront pas seulement une question de points, mais de dignité. Les supporters, las de voir leur équipe chavirer, attendent des joueurs qu’ils transforment enfin leur potentiel en résultats concrets. L’heure n’est plus aux excuses ni aux demi-mesures. Il est temps que le CSC retrouve son honneur, son intensité et la fierté qui ont longtemps fait la force des Sanafir.