La Ligue 2 algérienne semblait plongée dans un sommeil lourd, bercée par les excès tolérés et les présidents qui se croyaient au-dessus du jeu. Cette époque est désormais révolue, et la LNFA frappe fort pour rappeler la discipline. Les sanctions récentes déclenchent une véritable secousse dans un championnat trop souvent complaisant : pas de demi-mesure, pas de discours tiède, mais des décisions immédiates, lourdes et sans appel.
Le premier coup de massue concerne Yassine Benchérif, le milieu qui a franchi la ligne rouge. Lors de la 4ᵉ journée, le joueur du WA Tlemcen a agressé un adversaire de la JSM Tiaret. Ce n’était ni un tacle limite, ni une bousculade anodine : une agression caractérisée. La sanction est tombée rapidement : trois matches de suspension ferme et 25 000 DA d’amende. Trois matches, ce n’est pas un détail : c’est une absence qui impacte l’équipe, le classement, le vestiaire, mais surtout un avertissement clair et sans équivoque : la violence n’a plus droit de cité, même en Ligue 2. Benchérif n’est pas un joueur impulsif ni marginal, il est respecté et expérimenté, mais si même un cadre écope sans indulgence, alors personne n’est à l’abri. La LNFA fait appliquer la règle, sans passe-droit, et envoie un message fort à tous les acteurs du championnat.
La deuxième onde de choc concerne Mohamed Allik, le président intouchable qui chute. Si Benchérif paie pour un geste sur le terrain, Allik, président de la JS Tixeraïne, paie pour une mentalité. Après la défaite de son équipe contre le NA Hussein Dey (1-2), il a perdu son sang-froid : insultes, gestes déplacés, comportement jugé inacceptable. La sanction est sévère: un mois de suspension totale et 100 000 DA d’amende. Pour la première fois, un président se voit interdit de stade, de vestiaire et de réunions officielles. Trop longtemps, les dirigeants ont confondu pouvoir et impunité. La LNFA dit stop , la discipline n’est pas optionnelle, même pour ceux qui signent les chèques.
Ces décisions constituent un véritable électrochoc pour le football algérien. La LNFA impose son autorité à tous les niveaux et rappelle que le football ne se résume pas aux résultats : il repose avant tout sur la discipline, l’éthique et le respect. Aujourd’hui, la Ligue 2 envoie un signal limpide : personne n’est au-dessus des règles, et c’est tant mieux.

























