Dans un énième acte de barbarie orchestré par le régime militaire sans pitié, la vie d’un jeune Algérien, Walid Bouaziz, 23 ans, a été fauchée de manière atroce. Ce régime, pour qui la vie d’un citoyen désespéré ne vaut pas plus qu’une cigarette bon marché ou un verre de whisky frelaté, a encore une fois montré son visage le plus sombre. Lors des événements tragiques au stade du Mouloudia, Walid, un jeune homme sans défense, a été pris pour cible par dix membres de la Gendarmerie nationale. Sans arme, sans défense, il a été violemment frappé et battu jusqu’à la mort, dans une scène d’une sauvagerie insoutenable.
Les images capturées par des téléphones portables ont révélé l’horreur de ce crime. On y voit ces hommes, censés protéger le peuple, s’acharner sur Walid. Des coups de bâtons pleuvent sur sa tête, son ventre, ses jambes. Le sang jaillit, mais ce spectacle macabre n’a fait qu’attiser leur brutalité. Ils frappent encore et encore, des coups portés avec une violence inouïe, jusqu’à briser ses bras, ses jambes, et même son crâne. Une hémorragie interne suivie d’une crise fatale ont éteint la vie de ce jeune homme, au cœur même de l’arène de la répression.
Le rapport du médecin légiste est glaçant : fractures multiples, contusions sévères, crâne fracturé. Une mort brutale, immédiate. Tout cela pourquoi ? Simplement parce que Walid, comme tant d’autres jeunes, assistait à un match de football, une passion dans une vie marquée par l’injustice.
Un pays où l’on tue pour si peu, où dix hommes se ruent sur un seul jeune comme des prédateurs, où la mort devient un spectacle de domination. Le silence est complice, et les autorités restent de marbre, à l’image du président Tebboune, à peine réélu, dont le mandat ne semble annoncer que le chaos et la terreur. La question brûle les lèvres : combien d’autres Walid devront encore tomber sous la main impitoyable de cette machine répressive avant que l’on ne se réveille ?
La tragédie de Walid Bouaziz est plus qu’un drame familial. C’est le reflet déchirant d’une société qui s’enfonce chaque jour davantage dans la violence et la barbarie, avec pour seule réponse la répression aveugle d’un pouvoir militaire à bout de souffle.