Des organisations de défense des droits de l’homme, pourtant interdites par un régime militaire qui s’enfonce chaque jour dans l’autoritarisme, s’apprêtent à commémorer la Journée mondiale des droits de l’homme. Ce rendez-vous annuel, qui tombe en décembre, sera marqué par des appels à des sit-in de protestation pour dénoncer la répression systématique exercée par les autorités, ainsi que l’effondrement continu des conditions de vie dans un pays plongé dans le chaos économique et social.
Les sections de l’« Association algérienne des droits de l’homme » à Tizi Ouzou et Béjaïa ont annoncé leur intention d’organiser des rassemblements, défiant des restrictions absurdes imposées pour museler toute voix dissidente. Elles dénoncent un tableau sombre : chômage galopant, coût de la vie insupportable, services sociaux à l’agonie, corruption omniprésente et violation flagrante des droits fondamentaux.
Dans une démonstration de résistance face à un régime aux abois, le « Rassemblement algérien pour les droits de l’homme » appelle à une mobilisation massive pour un sit-in à Alger, à l’occasion du 76ᵉ anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Dans un communiqué accablant, cette organisation pointe la descente aux enfers des droits humains en Algérie, couplée à un effondrement économique et social qui écrase les citoyens.
Le régime, qualifié de « clique mafieuse », persiste dans une fuite en avant législative unilatérale, méprisant les principes de pluralisme et de bonne gouvernance pourtant gravés dans la Constitution. Pire encore, il s’acharne dans une répression sans limites : arrestation arbitraire de milliers de militants, harcèlement des familles et enfants innocents de ces derniers. Cette mascarade de gouvernance, bâtie sur la peur et l’injustice, n’est rien d’autre qu’un aveu de faiblesse d’un système en pleine déliquescence.