Plusieurs rapports de renseignement internationaux confirment que les dirigeants de l’armée algérienne ont commencé à afficher publiquement leurs désaccords, ce qui indique la fragilité du pouvoir du président Tebboune et l’intensité des conflits pour le pouvoir. Les rapports révèlent des tensions sans précédent contre le général Chengriha, montrant que les responsables de l’armée algérienne ne forment pas un bloc uni derrière lui. Les promotions précédentes, censées consolider le pouvoir du général Chengriha sur l’armée, se transforment en une crise ouverte, car la répartition des richesses pétrolières a réveillé les ambitions de certains et provoqué des conflits avec d’autres, même au sommet de l’institution militaire.
Le chapitre le plus troublant de cette saga est l’assassinat du général Khaled Nezzar. Cependant, le véritable crime de ce dernier a été d’oser proposer l’un de ses protégés pour la course présidentielle précédente, ce qui l’a accusé de semer la division entre l’armée et le peuple. Le rapport précise que le général Khaled Nezzar a été tué malgré le fait qu’il ait été celui qui a poussé le général Chengriha au sommet de l’armée algérienne après la chute du régime de Bouteflika. Selon le rapport, Chengriha était le plus faible des généraux en raison de ses déviances, mais grâce au pouvoir du général Nezzar, il s’est retrouvé chef d’état-major de l’armée algérienne après avoir été nommé par le président Tebboune, le chien des généraux, pour mener la plus grande opération de purge de l’armée de ses rivaux. Parmi ces limogeages surprenants, Chengriha a démis de ses fonctions le chef de la commandement des forces terrestres, le général de division Amar Athamnia, en novembre dernier, malgré les relations étroites professionnelles et familiales entre eux, ainsi que le directeur des renseignements, qui avait des liens étroits avec Chengriha. Selon les rapports, l’appareil de renseignement militaire, qui représente la colonne vertébrale du régime algérien, est actuellement sans chef, ce qui renforce le conflit pour le pouvoir. Le rapport conclut que la série d’assassinats et de limogeages au sein de l’armée pourrait conduire à une guerre civile dévastatrice, car l’Algérie, derrière la façade de « stabilité » répressive, est entrée dans une nouvelle ère de troubles malgré les efforts du général Chengriha pour suivre une politique de « chaise musicale » avec les hauts commandants militaires afin de se débarrasser précocement de toute étoile politique potentielle et d’empêcher un coup d’État contre lui.
Les deux dernières années ont montré des signes d’intensification du conflit entre le général Chengriha et les autres dirigeants militaires. Le rapport conclut que la fin de l’année en cours coïncidera avec la fin du parcours de l’un des chefs des trois factions en conflit : (Tebboune et les partisans du général Gaïd Salah), (le général Toufik et la vieille garde), et (le général Chengriha et les faucons de l’est algérien).