L’arrestation d’éléments parmi les étudiants en médecine militants, dans un black-out total des médias propagandistes dans le pays

L’annonce de la mise en détention provisoire des représentants des étudiants en médecine en grève à la faculté de médecine de l’Université de Tlemcen, dont le militant Charaf Eddine Talhaoui, a suscité une tension croissante parmi les étudiants en médecine. Ces derniers ont lancé une campagne de solidarité sur les réseaux sociaux avec leurs collègues, tandis que des avocats et des défenseurs des droits de l’homme ont appelé à leur libération et à la satisfaction des revendications des étudiants. Des représentants des étudiants en grève ont confirmé que leurs camarades avaient été placés en détention provisoire, selon leur avocat. L’arrestation des étudiants a eu lieu devant la résidence universitaire de Tlemcen, selon des témoignages diffusés sur les réseaux sociaux, où il a été rapporté que des individus en civil à bord de six voitures les ont emmenés vers une destination inconnue, laissant leurs familles sans nouvelles pendant cinq jours.
Charaf Eddine Talhaoui, l’un des détenus et l’un des principaux représentants des étudiants militants, fait face à des accusations de diffusion de fausses nouvelles pour perturber l’ordre public et porter atteinte à l’intérêt national. Depuis l’annonce de sa détention avec ses camarades, les étudiants en médecine ont lancé une vaste campagne de solidarité sur les réseaux sociaux, exigeant sa libération immédiate ainsi que celle de ses camarades, et dénonçant ce qu’ils qualifient de « répression de la liberté d’expression et du mouvement étudiant ».
Des avocats et des défenseurs des droits de l’homme ont également publié des messages de soutien, condamnant la manière dont les étudiants ont été traités et appelant à leur libération immédiate. Cette évolution complique la résolution du conflit lié à la grève des étudiants, qui dure depuis environ sept mois. Cette grève est un événement sans précédent en termes de mobilisation, ayant paralysé la plupart des grandes facultés de médecine, notamment dans la capitale, Oran, Constantine, Sétif et Annaba, malgré les plaintes des étudiants concernant un black-out médiatique sur leur grève.