Les prix du pétrole remontaient vendredi, aidés par une combinaison de facteurs qui pèsent sur l’offre dans un contexte où c’est surtout le niveau de la demande qui inquiète.
Vers 8 h 15, le baril de Brent londonien pour livraison en septembre valait 66,76 dollars à Londres, soit une hausse de 0,36 % par rapport à la clôture de jeudi.
À New York, le baril américain de WTI pour livraison en août gagnait 0,15 %, pour atteindre 60,29 dollars.
« Les prix sont montés, surfant sur la nouvelle que la tempête tropicale Barry devrait frapper la Louisiane d’ici samedi et toucher 20 % des installations de pétrole de la zone », a expliqué un analyste pour London Capital Group.
« L’évacuation de 191 plateformes de pétrole et de gaz a déjà gelé 53 % de la production» d’or noir de la région, a-t-il ajouté.
Barry pourrait devenir un ouragan vendredi soir tard ou samedi tôt juste avant que son centre n’atteigne les côtes.
Le Centre national des ouragans a émis jeudi soir une pré-alerte « ouragan » jeudi soir, 36 heures environ avant que les zones concernées commencent à ressentir les vents forts.
Selon M. Fritsch, outre la tempête tropicale, les cours du pétrole bénéficient des tensions entre le Royaume-Uni et l’Iran, de la baisse de la production russe ainsi que de celle des stocks américains. La somme de ces événements alimente les craintes sur le niveau de l’offre, alors que depuis plusieurs mois c’est plutôt celui de la demande qui posait question.
Dans son rapport mensuel publié jeudi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a jugé que la production de pétrole des pays non-OPEP augmentera de 2,4 millions de barils par jour en 2020.
Or Le facteur positif n’est que temporaire et l’offre excédentaire est en train de revenir.
L’analyste pétrolier Nick Cunningham a souligné que, même si le rebond récent des prix du pétrole imputable aux tensions géopolitiques et à la baisse des stocks de pétrole brut aux États-Unis, ce rebond n’est pas durable. L’augmentation de la demande de pétrole pourrait ne pas suivre la croissance de l’offre, ce qui incitera l’OPEP à accroître sa production afin de soutenir les prix du pétrole, ce qui incitera les États-Unis à accroître leur production de pétrole de schiste. L’expansion de l’oléoduc devrait permettre d’améliorer la capacité d’exportation de pétrole du port d’exportation et de permettre à l’offre excédentaire de pétrole de réapparaître. Pour le marché du pétrole, l’année 2020 pourrait être une autre année difficile.