Dans une déclaration claire et sans équivoque, le président palestinien Mahmoud Abbas a exigé que le Hamas remette immédiatement ses armes à l’Autorité palestinienne et renonce à son contrôle sur la bande de Gaza. Lors d’une rencontre cruciale avec l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair à Amman, Abbas a rappelé que le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza est un obstacle majeur à la paix, à l’unité nationale et à la souveraineté palestinienne.
« Le Hamas ne dirigera pas Gaza dans l’ère d’après-guerre », a-t-il affirmé avec fermeté, soulignant que seul un État palestinien unifié, reconnu et soutenu par la communauté internationale, peut garantir la sécurité, la stabilité et le développement dans la région. Selon lui, la possession d’armes par des factions armées en dehors du cadre légitime affaiblit la cause palestinienne et divise la nation.
Mahmoud Abbas a réitéré son appel à un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, condition sine qua non pour toute avancée durable. Il a aussi insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages israéliens, ainsi que des prisonniers palestiniens, et un accès humanitaire sans entrave pour soulager la population de Gaza, victime d’un blocus et d’un conflit interminable.
En dénonçant les actions unilatérales israéliennes, telles que l’expansion des colonies en Cisjordanie et les attaques contre les lieux saints, Abbas a appelé à un retour à la légitimité internationale, aux résolutions onusiennes et à l’Initiative de paix arabe. Il a proposé une conférence internationale de paix à New York pour relancer le processus politique vers la solution à deux États.
Le président palestinien a fermement insisté pour que le Hamas intègre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), accepte le monopole légitime de l’État sur l’usage de la force, et s’engage dans une voie politique constructive, fondée sur la légalité, le dialogue et la responsabilité.
Cette prise de position marque une étape décisive dans la quête d’unité palestinienne, en affirmant que la division et l’armement illégal ne peuvent plus être tolérés si l’on veut espérer une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.