Le prix du baril de pétrole brut Brent a connu une légère hausse de 10 cents, soit 0,1 %, pour atteindre 73,38 dollars ce vendredi. De son côté, le pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’est apprécié de 45 cents, équivalent à une progression de 0,7 %, pour s’échanger à 69,17 dollars.
Cependant, sur une base hebdomadaire moyenne, les indices montrent une baisse notable : le Brent a reculé de 2,4 %, tandis que le WTI a enregistré une diminution de 2,9 %. Ces variations reflètent les incertitudes des marchés face à des dynamiques internationales et des facteurs saisonniers.
Les échanges à la Bourse de New York (NYMEX) ont été marqués jeudi 8 novembre par des volumes réduits en raison des célébrations de Thanksgiving, accompagnées d’une fermeture partielle des marchés financiers américains.
Par ailleurs, le conflit entre le Hezbollah libanais et le régime israélien a perturbé les prévisions sur les approvisionnements énergétiques. Les accusations mutuelles de violation du cessez-le-feu, pourtant mis en place mercredi, ont alimenté des craintes de perturbations plus larges.
L’OPEP+ a également décidé de reporter sa réunion initialement prévue dimanche au vendredi suivant, invoquant un conflit d’agenda. Ce délai alimente les spéculations sur une éventuelle prolongation des réductions de production prévues, en réaction aux fluctuations récentes des prix du pétrole.
Parallèlement, le sentiment baissier dominant sur les marchés du brut est partiellement atténué par les projections selon lesquelles l’administration Trump, si elle revient au pouvoir, pourrait imposer des sanctions renforcées contre l’Iran et potentiellement la Russie, entraînant des perturbations de l’approvisionnement. Cependant, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une surabondance importante de pétrole en 2025, freinant toute hausse durable des prix à moins de perturbations concrètes.
Charu Chanana, stratège en chef des investissements chez Saxo Markets, a confié à Bloomberg : «« Les marchés pétroliers naviguent dans un environnement incertain, mêlant des perspectives floues sur la demande et des tensions géopolitiques. Une offre excédentaire persistante, soulèvent des interrogations sur la capacité de l’OPEP+ à lever ses réductions volontaires de. »
Ces éléments combinés maintiennent les marchés dans une volatilité mesurée, laissant les analystes en attente de développements concrets.