Les prix du pétrole sont restés globalement stables sur le marché mondial ce mardi, malgré l’annonce de nouvelles sanctions américaines visant les importateurs de pétrole vénézuélien. Les investisseurs scrutent l’impact potentiel de ces restrictions sur l’offre mondiale, dans un contexte d’incertitude économique et de fluctuations de la demande.
Le prix des contrats à terme sur le Brent a légèrement progressé de 0,01 dollar, atteignant 73,1 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain a enregistré une baisse minime de 0,01 dollar, s’établissant à 69,10 dollars le baril.
Les marchés ont réagi aux annonces du président américain Donald Trump, qui a décidé d’imposer un tarif de 25 % sur les importations de pétrole et de gaz vénézuéliens. Cette mesure vise principalement la Chine, premier acheteur de brut vénézuélien, déjà au centre des tensions commerciales avec Washington.
Cependant, la dynamique haussière des prix a été limitée par la décision de l’administration Trump de prolonger jusqu’au 27 mai l’autorisation pour la société américaine Chevron de poursuivre ses activités au Venezuela. Cette prolongation a tempéré les craintes d’une réduction immédiate de l’offre vénézuélienne sur le marché.
Par ailleurs, les marchés restent attentifs aux tensions commerciales mondiales qui pèsent sur la demande énergétique. Donald Trump a annoncé l’imminence de nouvelles taxes sur les automobiles importées. Toutefois, il a indiqué que certains pays pourraient être exemptés et que toutes les hausses de tarifs ne seraient pas appliquées dès le 2 avril.
Du côté de l’offre, l’OPEP+ maintient sa stratégie d’augmentation de la production pour le deuxième mois consécutif en mai, malgré la stabilité des prix. L’organisation tente ainsi d’inciter certains de ses membres à réduire leur production afin de compenser les excédents passés, selon des sources de Reuters.
Par ailleurs, la Banque centrale russe a mis en garde le Kremlin sur la capacité des États-Unis et de l’OPEP à inonder le marché de pétrole, risquant ainsi un effondrement prolongé des prix, comparable à celui des années 1980 qui avait contribué à la chute de l’Union soviétique. Cet avertissement intervient alors que des discussions sont prévues entre les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine.
Trump a déclaré qu’il envisageait de renforcer les sanctions contre la Russie en l’absence d’un accord de paix. Il a également réaffirmé son engagement à accroître la production pétrolière américaine et a appelé l’Arabie saoudite, principal producteur de l’OPEP, à augmenter son offre pour stabiliser l’économie mondiale.
Bien que les États-Unis puissent encore accroitre leur production, l’essentiel de la croissance mondiale de l’offre devrait provenir de producteurs non membres de l’OPEP, notamment la Guyane, le Brésil et le Kazakhstan, selon Reuters. De plus, la Banque centrale russe a noté que la capacité excédentaire de l’OPEP était proche d’un niveau record, équivalant au volume des exportations de pétrole brut russe