Djamel Sedjati s’est imposé samedi à Madrid sur 800 mètres avec un bon chrono de 1’43’’53. Une victoire nette dans un meeting secondaire, qui lui permet de rester dans une dynamique positive, sans pour autant marquer les esprits comme aurait pu le faire une performance à Londres, face aux meilleurs mondiaux.
Pendant que la Diamond League de Londres attirait l’élite du demi-fond — avec notamment Emmanuel Wanyonyi qui s’est illustré en 1’42’’00 —, Sedjati a fait le choix de courir à Madrid. Une décision stratégique ? Peut-être. Mais elle soulève aussi des interrogations. Pourquoi éviter une confrontation directe avec les grands noms de la discipline à seulement quelques semaines des Jeux Olympiques ?
La course madrilène, moins dense en concurrence de haut niveau, a permis à Sedjati de s’imposer facilement, en contrôlant l’épreuve du début à la fin. Sa gestion de course est restée solide, sans être exceptionnelle. Le chrono est bon, mais ne suffit pas à rassurer pleinement sur sa capacité à rivaliser avec les têtes d’affiche dans un contexte plus compétitif.
Si cette victoire entretient une forme de confiance, elle ne répond pas aux attentes d’un athlète de son calibre à l’approche des grandes échéances. Car pour viser un podium mondial ou olympique, il faudra se frotter aux meilleurs, pas les contourner. Et jusqu’ici, Sedjati semble choisir des chemins de traverse plutôt qu’un affrontement frontal.
Madrid n’a donc pas été une démonstration de force, mais un simple jalon dans une préparation qu’on espère plus ambitieuse dans les semaines à venir.