En pleine vague de chaleur suffocante, les habitants de Tunis et de sa banlieue ont été confrontés lundi à une double crise : une coupure d’eau potable couplée à des interruptions d’électricité, plongeant une partie de la capitale dans une situation critique alors que le mercure dépassait les 45°C.
La Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a annoncé dans un communiqué des perturbations majeures dans l’approvisionnement en eau, imputées à une panne « soudaine » dans une station de pompage. L’incident s’est produit aux alentours de 15h00, provoquant une interruption de la distribution dans plusieurs quartiers de Tunis et ses environs. Les images diffusées par la Sonede montrent un transformateur électrique en flammes, causant la panne de l’infrastructure hydraulique. Les équipes techniques ont été rapidement mobilisées pour maîtriser l’incendie et engager les réparations.
Selon les autorités, la reprise de l’alimentation en eau devrait s’opérer progressivement à partir de minuit. En attendant, les témoignages de riverains font état de coupures totales ou de très faibles débits dans les robinets, au pire moment de la journée, lorsque les températures frôlaient les 46°C, selon l’Institut national de météorologie.
À cette crise de l’eau s’ajoute une autre difficulté : des coupures d’électricité, signalées dans plusieurs quartiers, sans explication immédiate de la part des autorités. Dans un contexte de canicule extrême, où la demande en énergie explose pour alimenter les climatiseurs, cette double panne aggrave le quotidien des habitants.
Ces perturbations ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans un contexte plus large de pénuries récurrentes en Tunisie, où la sécheresse chronique, la vétusté des installations et le manque d’investissements dans le réseau hydrique engendrent des rationnements, en particulier durant la saison estivale. Des mesures de restriction nocturne sont déjà appliquées dans certaines régions pour limiter la pression sur les réserves. À cette crise de l’eau s’ajoute un autre problème : des coupures d’électricité dans plusieurs quartiers, sans explication claire des autorités. Avec la canicule, où les climatiseurs tournent à plein régime, ces pannes rendent la vie quotidienne encore plus difficile pour les habitants.
Ces perturbations ne sont pas un cas isolé. Elles s’inscrivent dans un problème plus large en Tunisie, où la sécheresse persistante, des installations vieillissantes et un manque d’investissements dans le réseau d’eau provoquent des restrictions, surtout en été. Dans certaines régions, l’eau est même coupée la nuit pour préserver les réserves.
Cet été, l’un des plus chauds jamais enregistrés, met en lumière la fragilité des infrastructures et l’urgence de réformer en profondeur la gestion de l’eau.