Alors que le doute planait lourdement sur son avenir depuis plusieurs semaines, Aymen Mahious a finalement choisi de poursuivre sa carrière sous le maillot du Chabab pour deux années supplémentaires. Une nouvelle qui, sur le papier, semble mettre un terme aux nombreuses spéculations, mais qui, en réalité, révèle surtout un sérieux dysfonctionnement dans la gestion du dossier.
L’inertie coupable des dirigeants belouizdadis face à un dossier aussi crucial a semé une inquiétude palpable parmi les supporters. En laissant trainer les négociations alors que des intérêts concrets, notamment de la JSK et d’équipes étrangères, se manifestaient, le club a affiché un amateurisme difficilement justifiable à ce niveau de compétition. Ce silence prolongé et ce manque de communication ont contribué à ternir l’image du club et à fragiliser la confiance des fans, qui se demandaient légitimement si le Chabab était capable de conserver ses meilleurs éléments.
Il aura fallu l’intervention tardive et apparemment efficace de Toufik Korichi pour débloquer la situation. Mais cette réaction tardive pose question : pourquoi attendre si longtemps pour s’atteler à un dossier stratégique ? La prolongation, certes bienvenue, n’efface pas le fait que le club a couru le risque de perdre un joueur talentueux et un élément-clé de son effectif, simplement par manque d’anticipation et de rigueur dans la gestion sportive.
Quant aux détails du contrat, l’inclusion d’une option pour une troisième année semble davantage un filet de sécurité pour les dirigeants que la preuve d’un projet sportif clair autour de Mahious. Cette prudence excessive trahit un manque de vision et d’ambition, qui pourraient nuire au développement harmonieux du joueur et, plus largement, à celui du club.
Cette prolongation est loin d’être une victoire éclatante : elle met surtout en lumière les carences structurelles du Chabab dans la gestion de ses talents, et soulève de sérieuses interrogations sur sa capacité à construire une équipe solide et compétitive dans la durée. Les supporters méritent mieux qu’une gestion à la dernière minute et des décisions dictées par la précipitation.