Alors que l’affaire Jeffrey Epstein secoue violemment Washington, l’administration Trump intensifie son offensive politique contre Barack Obama, cible récurrente de la rhétorique trumpienne, qui est à nouveau désigné comme bouc émissaire. Mais cette fois, l’ancien président semble décidé à contre-attaquer.
Le 23 juillet 2025, Tulsi Gabbard, la directrice du renseignement national, a accusé Obama d’avoir orchestré un « complot traître » destiné à renverser Trump dès 2016. Elle a présenté un rapport affirmant qu’Obama et ses conseillers – parmi lesquels Clapper, Brennan et Comey – auraient fabriqué un scénario d’ingérence russe pour nuire à Trump
Un rapport incendiaire, relayé par la Maison-Blanche, parle d’un « coup d’État institutionnel » destiné à neutraliser Trump avant même son arrivée à la présidence.
Mais derrière cette charge frontale se cache un malaise grandissant : l’affaire Jeffrey Epstein ne cesse d’éroder la crédibilité de l’administration, et fait vaciller jusqu’à ses soutiens les plus fidèles. Car depuis le revirement soudain de Trump sur la publication des documents liés à Epstein — lui qui jurait de faire la lumière sur toute l’affaire —, les soupçons et les frustrations explosent.
Un retournement de position troublant : après avoir promis la transparence totale, la Maison-Blanche affirme désormais qu’il n’existe aucune preuve tangible d’une « liste de clients » liée au réseau d’exploitation sexuelle de Jeffrey Epstein. Un virage à 180 degrés qui a provoqué une violente secousse politique. Dans les rues de Washington, des messages projetés sur les bâtiments exigent la vérité. Dans les couloirs du Congrès, des élus des deux camps réclament l’ouverture complète des archives judiciaires. Et dans sa propre base, Trump est accusé de trahison morale.
C’est dans ce climat de méfiance absolue que le président a relancé son offensive contre Obama. Mais cette fois, l’ancien président démocrate, longtemps resté en retrait, a commencé à riposter, comme le rapporte New Blue Network. Son entourage a discrètement renforcé sa communication, ses soutiens médiatiques se mobilisent, et les démocrates reprennent la main dans les commissions parlementaires. La bataille devient frontale.
La Maison-Blanche, elle, semble naviguer à vue. Trump multiplie les outrances verbales, qualifiant Obama de « chef de gang » et d’« auteur de trahison ». Une stratégie qui sent la panique plus que la maîtrise. Car dans le même temps, des documents internes révélés par la presse démontrent que Trump avait été prévenu dès mai par son ancienne ministre de la Justice, Pam Bondi, que son nom apparaissait dans le dossier Epstein — sans preuves de culpabilité, mais suffisamment pour fragiliser sa posture.