Notre société fragile a connu, au cours des dernières décennies, une transformation sociale grave, caractérisée par un effondrement notable et croissant du système moral importé qui, pendant des années, a servi de bouclier protecteur à la société contre l’exposition des intimités et la révélation des failles. Cet effondrement ne se limite plus à des comportements individuels isolés, mais se reflète clairement dans la vie quotidienne de la rue…
Cela se manifeste par une augmentation des taux de criminalité, des agressions sexuelles, du harcèlement, des viols, des vols et des attaques à main armée, même en plein jour, sous les yeux des passants, allant du vol de téléphones et de portefeuilles dans les rues bondées au harcèlement sexuel, en passant par des agressions à l’arme blanche dans les quartiers résidentiels, sans oublier l’escroquerie, le chantage et la prostitution électronique. Tous ces phénomènes indiquent une érosion des valeurs religieuses qui lient les individus les uns aux autres, faisant ainsi disparaître les notions d’honnêteté, de respect, de protection du voisin et de respect des intimités des autres. Cet effondrement moral que connaît la société aujourd’hui, hier et demain, ne peut être dissocié d’une série de transformations sociales, économiques, culturelles et même sanitaires qui ont frappé le pays au fil des années, remontant à l’époque de la colonisation et de l’occupation. Le recul important du rôle de la famille en tant que refuge, le mélange des genres, l’apparition d’enfants illégitimes et le déclin d’un discours religieux équilibré semblent avoir contribué à créer un vide moral profond. À cela s’ajoutent la propagation du chômage, des maladies sexuellement transmissibles, l’ignorance, le refus de certains jeunes de s’engager dans un travail exigeant, la détérioration du niveau de vie, la baisse du pouvoir d’achat et l’élargissement du fossé entre les différentes classes sociales, ce qui a créé un terrain fertile pour la prolifération de la criminalité, des comportements agressifs et des déviances sexuelles. D’autre part, les médias, en particulier les réseaux sociaux, ont joué un rôle ambivalent. Alors qu’ils ont offert des espaces pour exprimer la futilité et la vulgarité tout en muselant les voix qui critiquent ou s’opposent au système, ils ont également contribué à diffuser et à promouvoir des comportements étranges et déviants, à encourager les manifestations de rébellion et de perversion, voire à normaliser la violence dans l’esprit des jeunes générations. C’est ce que nous constatons aujourd’hui à travers ce qui est publié sur ces plateformes, qui, en peu de temps, se sont transformées en « ennemies de l’humanité masquées sous le voile de la technologie ».
