La nouvelle loi sur la sécurité à Hong Kong entre en vigueur malgré les préoccupations en matière de droits de l’homme. La loi, connue sous le nom d’Article 23, a été critiquée à l’échelle internationale en raison des craintes qu’elle puisse éroder les libertés civiles.
La loi, également appelée Article 23, est entrée en vigueur à minuit le samedi, quelques jours après que les législateurs pro-Pékin de Hong Kong l’ont adoptée à l’unanimité, accélérant ainsi la législation pour combler ce que les autorités ont appelé des failles en matière de sécurité nationale. La nouvelle loi sur l’Article 23 a élargi l’infraction à la « sédition » de l’époque coloniale britannique pour inclure l’incitation à la haine contre le leadership du Parti communiste chinois, avec une peine aggravée pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison. En vertu de la loi sur la sécurité, les peines peuvent aller jusqu’à la réclusion à perpétuité pour sabotage mettant en danger la sécurité nationale, trahison et insurrection ; 20 ans pour espionnage et sabotage ; et 14 ans pour ingérence extérieure.
Les pouvoirs de la police ont également été élargis pour permettre de détenir des personnes pendant une durée pouvant aller jusqu’à 16 jours sans inculpation – un bond par rapport aux 48 heures actuelles – et pour restreindre un suspect de rencontrer des avocats et de communiquer avec d’autres. Les États-Unis, l’Union européenne, le Japon et le Royaume-Uni ont été parmi les critiques les plus virulents de la loi, le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron déclarant qu’elle « endommagerait davantage les droits et libertés » de ceux de la ville. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exprimé vendredi « une profonde préoccupation » quant au fait que la loi puisse être utilisée pour saper les droits et réprimer la dissidence, ajoutant qu’elle pourrait nuire à la réputation de Hong Kong en tant que centre financier international