Le gouvernement de Keir Starmer a subi une secousse majeure samedi avec la démission de Rosie Duffield, députée travailliste, marquant ainsi la première défection sous son mandat. Dans une lettre au vitriol publiée par le Sunday Times, Duffield accuse le Premier ministre de trahir les valeurs fondamentales du Parti travailliste, pointant du doigt les cadeaux d’une valeur de plus de 100 000 livres sterling reçus par plusieurs membres du gouvernement, y compris Starmer lui-même.
Elle dénonce un climat de « népotisme, d’avarice et de corruption » tout en critiquant des politiques jugées inhumaines, telles que la restriction des allocations familiales à deux enfants et la réduction de l’aide énergétique pour les retraités. Selon elle, le gouvernement est davantage axé sur l’accumulation de pouvoir et de richesse que sur les besoins réels des électeurs, allant jusqu’à affirmer que ces derniers, tout comme les militants, sont « pris pour acquis ».
Elue depuis 2017, Duffield siègera désormais en tant qu’indépendante, affirmant vouloir se rallier aux « vraies valeurs travaillistes ». Sa démission survient après la suspension de plusieurs députés travaillistes qui avaient contesté les récentes mesures du gouvernement.
Ce départ, largement commenté dans la presse britannique, pourrait avoir des répercussions profondes pour Keir Starmer, ouvrant la voie à une exploitation des tensions internes par l’opposition conservatrice. Duffield a réitéré son amertume dans une interview accordée à la BBC, où elle affirme que l’équipe de Starmer « se soucie plus de l’enrichissement personnel que de l’intérêt général ».
Dans sa lettre de démission, elle fustige la corruption au sein du gouvernement, accusant Starmer d’accepter des dons exorbitants tout en maintenant des politiques qui enferment des enfants dans la pauvreté. Pour Duffield, un tel comportement est indigne d’un Premier ministre travailliste.
Alors que les tensions internes s’accentuent et que les révélations sur les dons continuent d’émerger, la démission de Duffield place Keir Starmer dans une position délicate, offrant des munitions à l’opposition conservatrice à l’aube de leur conférence nationale.