Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi 1er août 2025, via ses réseaux sociaux, avoir ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans une « zone appropriée », en réaction aux menaces qu’il a qualifiées « d’insensées, incendiaires et provocatrices » de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, aujourd’hui chef adjoint du Conseil de sécurité nationale russe.
Dans un contexte de tensions accrues liées à la guerre en Ukraine, cet échange houleux entre Trump et Medvedev s’est cristallisé notamment autour de l’échéance fixée par le président américain pour un cessez-le-feu. Initialement fixé à 50 jours, ce délai a été ramené mardi 29 juillet à seulement 10 à 12 jours, sous peine de sanctions punitives, comme des tarifs douaniers visant la Russie ainsi que les pays commerçant avec Moscou.
Sur sa plateforme Truth Social, Trump a déclaré :« En réponse aux propos hautement provocateurs de Dmitri Medvedev, j’ai ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans la zone afin d’empêcher que ces propos stupides et incendiaires ne deviennent plus que de la simple rhétorique. »
« La formulation est cruciale et entraîne souvent des conséquences inattendues. J’espère que ce ne sera pas le cas. Merci de votre attention ! »
Le président américain n’a toutefois pas précisé où se trouvait exactement cette « zone appropriée » ni le type précis des sous-marins mobilisés.
Jeudi 31 juillet, Trump avait déjà lancé un avertissement cinglant :« Dites à Medvedev, l’ancien président russe raté qui se croit toujours président, de faire attention à ses paroles. Il s’engage dans une situation très dangereuse ! »
Puis, vendredi 1er août, il a confirmé sans détour le déploiement des deux sous-marins nucléaires dans la « zone appropriée ».
De son côté, Dmitri Medvedev a vivement critiqué la stratégie de Trump, l’accusant de jouer à un « jeu d’ultimatum » susceptible de conduire à une guerre impliquant les États-Unis. Sur la plateforme X, il a mis en garde contre les conséquences d’une telle escalade.
Si les États-Unis disposent actuellement de 14 sous-marins nucléaires de classe Ohio, capables d’emporter jusqu’à 24 missiles balistiques Trident II chacun, la Russie en possède 54, dont 14 sous-marins balistiques stratégiques et une flotte totale de 79 submersibles, ce qui lui confère une puissance considérable.
Viktor Vodolatsky, député à la Douma, a minimisé l’annonce américaine, déclarant que la Russie dispose déjà de nombreux sous-marins déployés en eaux internationales et que l’envoi de deux sous-marins par Washington était « insignifiant » :« Ils sont déjà dans notre ligne de mire. »
La décision de Trump a suscité des réactions mitigées. Daryl Kimball, directeur de l’Association pour le contrôle des armements, a dénoncé une « irresponsabilité extrême » :« Menacer ouvertement une guerre nucléaire sur les réseaux sociaux est inadmissible, quel que soit le dirigeant. »
Hans Kristensen, expert en armement nucléaire, rappelle que ces sous-marins sont déjà en état d’alerte et qu’ils n’ont pas besoin d’être « mobilisés » à chaque hausse de tension. Selon lui, la décision de Trump n’est qu’une réponse directe à la rhétorique agressive de Medvedev.
Malgré cette montée en puissance militaire et verbale, les voies diplomatiques entre Washington et Moscou restent ouvertes. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a récemment souligné que, même si l’Europe pousse l’Ukraine vers l’OTAN et la guerre, la position américaine est « relativement rationnelle » et qu’il faut tout faire pour éviter un conflit militaire direct.
L’administration Trump a dépêché un envoyé spécial en Russie pour tenter de négocier un cessez-le-feu, tandis que le président américain a réduit de 50 à 10 jours le délai pour la fin des hostilités, menaçant de durcir encore les sanctions économiques contre Moscou.
Trump a réaffirmé sa détermination à protéger les États-Unis et leurs alliés :« Nous protégerons notre pays, nous protégerons nos alliés et, si nécessaire, nous sommes pleinement préparés ! »
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