Les ministres de la nouvelle équipe gouvernementale koweïtienne se préparent à prêter serment devant l’émir du Koweït, Cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah, après que ce dernier a approuvé leur nomination le 2 mars dans un contexte de crise gouvernementale en cours. Pendant ce temps, le Fonds souverain du Koweït s’est tourné vers la Kuwait Petroleum Corporation (KPC) pour faire face aux difficultés financières du pays.
Selon, le Premier ministre, Cheikh Sabah al-Khaled al-Sabah, il sera nécessaire de coopérer avec l’autorité législative koweïtienne, afin de trouver une convergence conduisant à des mesures capables de résoudre, d’une part, les divergences politiques existantes, et, d’autre part, les questions financières et administratives. Parmi les premiers dossiers à être mis sur la table de discussion, il y en a un lié à la loi sur la dette, qui pourrait permettre au Koweït de se tourner vers les marchés internationaux pour faire face à la crise de liquidité provoquée par la pandémie Covid-19 et la baisse du taux de pétrole, ainsi que le blocage persistant de la loi sur la dette publique.
À cet égard, le fonds souverain koweïtien a eu recours à la Kuwait Petroleum Corporation pour négocier un accord en vertu duquel la compagnie pétrolière nationale était invitée à donner une somme d’argent provenant de ses bénéfices pour aider le Koweït à atténuer la crise, défini comme aiguë, de liquidité » et chercher des débouchés financiers. Selon certaines sources, les négociations sont toujours en cours, mais la somme demandée s’élèverait à plus de 20 milliards de dollars. En réalité, la Kuwait Petroleum Corporation doit environ 7 milliards de dinars, soit près de 23,14 milliards de dollars, au Fonds de réserve général, lui-même géré par la General Investment Authority, l’un des fonds souverains. Comme expliqué par les sources, Ces dernières années, le Fonds de réserve général et la Kuwait Petroleum Corporation sont parvenus à un accord sur le calendrier des paiements, mais le fonds cherche actuellement à revoir le règlement et à accélérer le processus de paiement. Cette procédure s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour couvrir le déficit budgétaire atteint dans le dernier budget. D’une part, la société koweïtienne souhaite prolonger la période de remboursement. Par contre, le gouvernement veut augmenter le montant le plus possible. Pour le moment, les deux parties tentent de parvenir à un compromis qui n’affecte pas les caisses de la Kuwait Petroleum Corporation.
Pour le prochain exercice, qui débutera le 1er avril 2021, le huitième déficit consécutif du Koweït a été prévu, avec un plan prévoyant une augmentation de près de -7% des dépenses. Raison pour laquelle, le déficit estimé est de 12,1 milliards de dinars, soit 40 milliards de dollars, soit 13,8% en dessous de l’estimation pour l’année en cours.