Seize éléments de soutien aux groupes terroristes ont été appréhendés par des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP) lors d’opérations distinctes à travers le territoire national entre le 10 et le 16 juillet, selon un bilan opérationnel publié mercredi. Une fois de plus, l’ANP tente de démontrer son efficacité par une série d’annonces de saisies et d’arrestations, mais la réalité reste préoccupante.
En dépit de ces opérations, les problèmes de sécurité demeurent profonds et persistants. Les unités de l’ANP prétendent avoir mené des actions « réussies », mais l’impact réel sur le terrain est loin d’être rassurant. En effet, ces opérations, censées refléter le « haut professionnalisme » et la « vigilance » de nos forces armées, ne semblent être que des tentatives de montrer une façade de contrôle dans un pays où la sécurité est toujours compromise.
L’ANP se vante d’avoir intercepté 16 éléments de soutien aux groupes terroristes, mais cela ne masque pas le fait que ces groupes continuent de bénéficier de soutiens actifs au sein du territoire national. La lutte contre la criminalité organisée est tout aussi inefficace. Les détachements combinés de l’ANP, en coordination avec les différents services de sécurité, ont intercepté 57 narcotrafiquants et saisi 5 quintaux et 96 kilogrammes de kif traité provenant des frontières avec le Maroc. Pourtant, la contrebande de drogue persiste et prospère, et les saisies de 21,6 kilogrammes de cocaïne et de 449 727 comprimés psychotropes ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan de trafics non résolus.
De plus, les arrestations de 24 individus à Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam, ainsi que la saisie de matériel d’orpaillage illicite, soulignent un problème chronique d’exploitation illégale des ressources. Ces arrestations et saisies, bien que nombreuses, n’ont pas réussi à dissuader les contrebandiers, dont les activités continuent de mettre en péril l’économie et la sécurité locales.
Par ailleurs, les tentatives d’émigration clandestine, malgré les efforts des Garde-côtes, restent alarmantes. Les 399 individus interceptés ne représentent qu’une fraction de ceux qui cherchent désespérément à fuir le pays, tandis que 433 immigrants clandestins de différentes nationalités continuent d’affluer à travers le territoire national.