Dix morts, 226 blessés : les dernières 24 heures ont été marquées par une série de drames à travers le pays, selon le dernier bilan communiqué par la Protection civile ce dimanche. Une hécatombe silencieuse qui, une fois de plus, met en évidence l’ampleur persistante des dangers quotidiens que l’État peine à juguler.
Le choc le plus meurtrier a été enregistré à Beni Abbès. Sur la route nationale RN6, un véhicule s’est renversé dans des circonstances encore floues, causant la mort de quatre personnes et blessant une autre. Encore un drame de la route, encore une famille endeuillée, dans un pays où la sécurité routière semble se résumer à des statistiques post-tragédie.
Mais les routes ne sont pas les seules à tuer. À Constantine et Oran, huit personnes ont frôlé la mort, intoxiquées par le monoxyde de carbone émanant de leurs appareils de chauffage et de chauffe-bain. Un poison invisible, qui revient chaque hiver, inlassablement, malgré les campagnes de prévention.
Et comme si cela ne suffisait pas, les flammes ont aussi laissé leur empreinte : trois incendies recensés, dont deux ont ravagé des palmeraies à In Salah et El Meniaâ, et un autre a touché une zone urbaine à Tlemcen.
En 24 heures seulement, le territoire a été secoué par la route, le feu et le gaz. Une triple alerte, ignorée, banalisée, jusqu’au prochain bilan.
