Bonne nouvelle pour la couche d’ozone, entre les mois de septembre et d’octobre 2019, la taille du trou situé au-dessus de l’Antarctique, dans la stratosphère, a bien diminué. Ce sont les données issues des récentes mesures réalisées par la NASA et la NOAA (Agence américaine en charge de l’observation de l’atmosphère et des océans).
Pointé du doigt, le réchauffement anormal de la température au-dessus de l’Antarctique y est pour quelque chose, même si une corrélation entre ce réchauffement anormal, le réchauffement climatique et la fermeture du trou dans la couche d’ozone n’est pas encore scientifiquement établie.
En tout cas, en l’espace de quatre décennies, c’est la troisième fois qu’une telle hausse de la température au-dessus de l’Antarctique est observée avec une limite de l’expansion du trou dans notre couche protectrice. De précédents épisodes ayant eu lieu pratiquement aux mêmes moments en 1988 et en 2002.
Les techniques pour évaluer le trou de la couche d’ozone
Les méthodes utilisées par la NASA et la NOAA sont au nombre de trois. Premièrement, pour connaître la taille du trou, on utilise des satellites comme le satellite Aura de la NASA, et le satellite Partenariat National Polaire en orbite autour du satellite Suomi-NOAA.
Ensuite, le taux de produits chimiques nuisibles à la couche d’ozone est évalué par un micro-sondeur rattaché au satellite Aura. Et enfin, la NOAA dispose d’une équipe qui se charge alors de mesurer le niveau vertical d’ozone en utilisant des ballons-sondes météorologiques, au niveau du Pôle Sud.
D’après Bryan Johnson, scientifique de la NOAA, l’ensemble des mesures de cette année indique que toutes les parties de l’atmosphère sont couvertes d’ozone, ce qui n’est pas toujours le cas de la plupart des années.
La réduction du trou dans la couche d’ozone, un phénomène rare
Si en début septembre, l’appauvrissement annuel de la couche d’ozone a atteint son niveau le plus élevé, celui-ci a considérablement diminué en octobre, passant de 16,4 millions de km2 à moins de 10 millions de km2.
Les scientifiques ont affirmé que depuis les quarante dernières années, cette augmentation de la température ayant des effets positifs sur la couche d’ozone ne s’est produite que trois fois. Les deux autres cas ont été constatés en 1988 et en 2002 où curieusement, les trous d’ozone ont rétréci suite à un dérèglement climatique. Malgré tout, on ne peut pas affirmer que c’est lié au changement climatique.
Selon Paul Newman, scientifique en chef pour les sciences de la Terre au Goddard Space Flight Center de la NASA : « Il est important de reconnaître que ce que nous constatons cette année est dû au réchauffement de la température stratosphérique ».
Malgré tout, d’après l’analyse des scientifiques, on peut espérer une fermeture de trou d’ozone dans les prochaines décennies, si la diminution des émissions de GES continuent à décliner, surtout pour les chloro-fluoro-carbonés.