Les Lignes de Nazca alimentent bien des théories et elles ne semblent pas encore avoir révélé tous leurs mystères. Preuve en est, plus de 140 nouveaux géoglyphes ont été découverts dans la région, des géoglyphes remontant pour certains à plus de 2 500 ans en arrière.
L’histoire de ces étranges motifs démarre dans le milieu du 16e siècle.
Pedro Cieza de Leon, un Conquistador, les a en effet évoqués pour la toute première fois dans l’un de ses écrits, Chronique du Pérou.
Les Lignes de Nazca, une énigme archéologique
À l’époque, cependant, il n’avait pas effectué de rapprochement avec les motifs que nous connaissons et il les avait prises pour de simples pistes tracées par les habitants des liens.
Il a fallu attendre la fin des années 20 pour que les Lignes de Nazca reviennent sur le devant de la scène. Alors qu’il était en train d’explorer la rivière Nazca, Toribio Mejia Xesspe, un archéologue péruvien, les a en effet de nouveau croisés.
Ce n’est cependant que douze ans plus tard que ces géoglyphes ont fait l’objet d’une véritable étude. En survolant la zone, l’anthropologue américain Paul Kosok a en effet été frappé par la variété de ces motifs et il s’est alors mis en tête de percer leurs secrets.
Par la suite, de nombreuses études ont eu lieu et elles ont débouché sur la découverte de nouveaux motifs.
143 nouveaux géoglyphes découverts
En 2004, le département archéologie de l’Université Japonaise de Yamagata a justement lancé une nouvelle étude globale dans la région. Elle a abouti à la découverte de 143 géoglyphes.
L’un d’entre eux, notamment, a retenu l’attention des chercheurs. Il représente en effet un personnage sculpté portant un masque, un personnage qui était passé totalement inaperçu jusqu’à présent et qui a été mis au jour grâce au concours d’une intelligence artificielle spécialisée dans la reconnaissance de motifs.
Une intelligence artificielle développée en partenariat avec la division japonaise d’IBM et utilisant le supercalculateur Watson.
Ces informations sont à prendre avec la prudence habituelle, mais les chercheurs ont déterminé que ces motifs auraient été créés entre 100 av. J.-C et 300 apr. J.-C. Ils seraient également tous de taille différente.
Une découverte rendue possible par une IA et le Watson d’IBM
Certains s’étendraient ainsi sur 5 mètres, d’autre sur plus de 50 mètres, d’autres encore sur plus de 100 mètres.
Leur utilité différerait en outre les uns des autres. Ce n’est qu’une hypothèse, mais les chercheurs pensent que les motifs les plus grands servaient à désigner des lieux rituels où avaient lieu des cérémonies impliquant la destruction de poteries. Quant aux plus petits, ils auraient été utilisés pour marquer des pistes et pour aider les marchands à trouver leur chemin lors de leur périple.
Toujours selon les chercheurs, la plupart de ces motifs étaient indiscernables à l’oeil nu ou même en étudiant les vues aériennes de la région. Sans l’IA évoquée un peu plus haut, il n’aurait donc pas été possible de les trouver.
L’Université de Yamagata ne compte d’ailleurs pas en rester là. L’équipe en charge du projet va en effet pousser plus loin ses investigations et elle espère donc découvrir de nouveaux géoglyphes dans les semaines et mois à venir.