L’attaque survient deux jours après qu’au moins 26 personnes ont été tuées dans les explosions qui ont secoué l’aéroport d’Aden, dans le sud de la ville.
Cinq femmes ont été tuées dans un Yémen ravagé par la guerre après l’explosion d’un projectile lors d’un mariage organisé dans la ville portuaire de Hodeidah, sur la mer Rouge.
Le gouvernement et les forces rebelles houthis se sont mutuellement blâmés pour le bombardement de vendredi soir contre la salle près de l’aéroport de Hodeidah, une ligne de front entre les parties belligérantes à la périphérie de la ville tenue par les Houthis.
L’incident est survenu deux jours seulement après qu’au moins 26 personnes ont été tuées dans des explosions qui ont secoué l’aéroport de la ville d’Aden, dans le sud du pays, alors que des ministres du gouvernement descendaient d’un avion.
Deux membres du personnel du Comité international de la Croix-Rouge ont également été tués dans l’attaque et un était porté disparu, a indiqué le CICR dans un communiqué.
Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque de mercredi. Les Houthis, qui sont affiliés à l’Iran, ont nié être derrière cela.
La coalition dirigée par l’Arabie saoudite a déclaré plus tard qu’elle avait abattu un drone Houthi chargé d’explosifs qui visait le palais présidentiel.
Le général Sadek Douid, le représentant du gouvernement dans une commission conjointe parrainée par les Nations Unies chargée de superviser une trêve, a condamné l’explosion de Hodeidah, qui a également fait sept blessés, comme «un crime odieux commis par les Houthis contre des civils».
Le gouverneur de Hodeidah nommé par les Houthis, Mohammed Ayache, a déclaré à la télévision Al Masirah, dirigée par les rebelles musulmans chiites, que «les forces d’agression n’hésitent jamais à blâmer les autres pour leurs crimes».
Les forces gouvernementales soutenues par l’Arabie saoudite ont lancé une offensive en juin 2018 pour reprendre Hodeidah, le principal point d’entrée de l’aide humanitaire au Yémen, en proie à la pauvreté. Mais un cessez-le-feu a été partiellement observé depuis décembre de la même année.
Le mois dernier, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a annoncé un nouveau cabinet de partage du pouvoir après plus d’un an d’intense médiation saoudienne entre le gouvernement du président Abd-Rabbu Mansour Hadi et les séparatistes du sud (Southern Transitional Council ou STC), qui sont soutenus par les Emirats arabes unis.
Les deux groupes sont les principales factions yéménites d’une alliance basée dans le sud et soutenue par l’Arabie saoudite combattant les Houthis qui contrôlent le nord, y compris la capitale, Sanaa.
Le CTS, qui revendique l’indépendance du sud du Yémen, a déclaré l’autonomie à Aden en avril, déclenchant des affrontements et compliquant les efforts des Nations Unies pour forger un cessez-le-feu permanent dans l’ensemble du conflit.