La semaine dernière, le ministère de la Défense nationale a vanté une série d’opérations de l’Armée nationale populaire (ANP) comme des réussites dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Cependant, ces rapports semblent être plus un exercice de propagande qu’une véritable évaluation critique de la situation sécuritaire du pays.
L’histoire du « terroriste » qui se rend aux autorités à Bordj Badji Mokhtar est présentée comme une victoire, mais elle soulève des questions sur la réelle efficacité des mesures de lutte contre le terrorisme. Si un individu peut simplement se rendre sans heurts après avoir été impliqué dans des activités terroristes, cela pose des doutes sur l’efficacité des efforts de contre-terrorisme.
De plus, l’arrestation de neuf personnes soupçonnées de soutenir des groupes terroristes semble être un simple déplacement de problèmes plutôt qu’une solution durable. Sans une analyse approfondie des causes sous-jacentes du soutien au terrorisme, de telles arrestations risquent de n’être que des pansements sur une plaie ouverte.
Quant à la prétendue lutte contre la criminalité organisée, les saisies de drogues et les arrestations de trafiquants sont certes des actions nécessaires, mais elles ne semblent pas avoir un impact significatif sur le trafic de drogue à grande échelle qui sévit dans le pays. Les quantités saisies semblent insignifiantes par rapport au volume réel du trafic, et l’arrestation de quelques trafiquants ne semble pas être une stratégie efficace pour éradiquer ce fléau.
En fin de compte, ces annonces du ministère de la Défense nationale semblent davantage destinées à impressionner l’opinion publique qu’à fournir une évaluation honnête et critique de la situation sécuritaire du pays. Au lieu de se vanter de soi-disant victoires, les autorités devraient concentrer leurs efforts sur des solutions durables et efficaces pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée.