Les marchés de l’énergie des hausses notables vendredi, avec des prix en augmentation pour le pétrole brut et l’or. Bien que les tensions géopolitiques aient contribué à ces fluctuations, leur effet reste limité à court terme, car les fondamentaux du marché continuent de jouer un rôle dominant.
Les contrats à terme sur le Brent ont grimpé de 0,82 %, atteignant 72,81 $ le baril, tandis que le WTI a progressé de 0,93 %, à 69,39 $ le baril. Sur la semaine, les deux indices ont augmenté de plus de 3 %, reflétant une reprise modérée.Le métal jaune a bondi de 1,15 %, s’échangeant à 2 678 $ l’once, renforçant sa position comme valeur refuge face aux incertitudes mondiales.
Les récents événements, tels que l’utilisation par l’Ukraine de missiles occidentaux à longue portée et les tensions au Moyen-Orient, ont renforcé les inquiétudes sur l’approvisionnement énergétique. Toutefois, ces tensions n’ont entraîné qu’une hausse temporaire des prix.
L’utilisation d’armes à longue portée par Kiev, ciblant potentiellement les infrastructures pétrolières russes, pourrait engendrer des perturbations majeures si la production russe est touchée. Moscou a déclaré que de telles attaques entraîneraient une forte escalade du conflit, tandis que Kiev affirme avoir besoin de se défendre en frappant les bases arrière russes utilisées pour soutenir les opérations militaires.
Les guerres à Gaza et au Liban continuent d’exercer une pression sur le marché, bien que leur impact demeure moins marqué que prévu. L’opposition des États-Unis à une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu a ravivé les craintes de ruptures d’approvisionnement, mais les ajustements rapides de l’offre ont limité les effets à long terme.
Les marchés du pétrole et des métaux précieux continuent de refléter une dynamique complexe entre tensions géopolitiques et fondamentaux économiques. Les stocks américains de pétrole brut et d’essence ont enregistré une augmentation inattendue, réduisant les pressions haussières sur les prix. Parallèlement, la reprise complète de la production du champ Johan Sverdrup en Norvège contribue à renforcer l’approvisionnement global, limitant les risques de déséquilibre.
La demande mondiale reste robuste, avec une consommation atteignant 103,6 millions de barils par jour, portée par la reprise économique en Inde et aux États-Unis. Dans ce contexte, l’OPEP+, initialement engagée à accroître progressivement l’offre, pourrait revoir sa stratégie face à une demande qui reste en deçà des attentes, afin de préserver la stabilité des prix.
À court terme, les tensions géopolitiques devraient continuer de maintenir une pression sur les prix, mais les fondamentaux solides, notamment une offre accrue et une gestion proactive des stocks, limiteront probablement les hausses prolongées. À moyen terme, l’abondance de l’offre et une stratégie adaptée des grands producteurs permettront de stabiliser le marché, réduisant ainsi sa vulnérabilité aux perturbations externes.