Même les plus optimistes ne peuvent imaginer qu’après un an de confinement à cause du coronavirus, les manifestations ont pu retrouver l’élan avec un effondrement total de la façade civile des généraux (Tebboune), qui a scellé les deux côtés de l’équation en Algérie.
Pour que les gens affrontent le gang des généraux directement et clairement … Oui, quelques jours étaient suffisants pour faire basculer la bataille de l’élite contre le gang vers une bataille de tous les Algériens affranchis de leur peur et il n’y a pas de retour en arrière sous le slogan « pas d’humiliation ou la mort »
Cela amènera à une véritable rupture avec le régime des généraux qui sont désormais pressés et à la recherche d’une bouée de sauvetage, qu’il s’agit soit d’entrer en conflit en Mali ou en Libye ou de déclencher une guerre avec le Maroc.
Aujourd’hui, les gens réclament un État civil et appellent les généraux à regagner leurs places dans les casernes et non pas au palais présidentiel, tandis que d’autres, qui sacrent les généraux, les veulent dans les coulisses pour exploiter la façade civique comme ils le souhaitent sans surveillance ni contrôle.
Mais aujourd’hui, il n’y a plus de barrière entre le peuple et l’autorité réelle, c’est-à-dire la direction militaire qui rejette tous les demandes du peuple et refuse de transférer le pouvoir.
Depuis la chute d’Abdelaziz Bouteflika, rien n’a pas changé. La seule chose que les citoyens eux-mêmes considèrent comme ayant changé, c’est que le people est d’un côté et leurs dirigeants militaires sont de l’autre, se trouvent face à face, sans barrières entre eux et la seule solution est de redonner le pouvoir au peuple pour décider son destin.