Aujourd’hui, au pays de Mickey, les coups au-dessous de la ceinture entre les généraux, met en évidence l’intensité de la lutte interne pour le pouvoir, derrière l’apparente compacité du bloc militaire. Un pouvoir concentré, pour l’instant, entre les mains du chef de l’armée de notre cher pays.
Avec l’isolement forcé d’Ali ben Ali et de toute son équipe, composée de plusieurs généraux et officiers supérieurs, la torture du général Wassini Bouazza et le sort inconnu du général-major Abdelhamid Ghriss, surnommé la boîte noire du département militaire grâce à sa connaissance des secrets de divers clans luttant pour le pouvoir, et dont on ne sait toujours pas où il est, s’il est vivant, mort ou emprisonné, les bouleversements au sommet du système de pouvoir algérien se poursuivent.
Bienque, derrière ces actions revendiquées, il y a quelque chose de plus complexe entre le général Chengriha et les loyalistes restants de l’assassiné Gaïd Salah dans les institutions sécuritaires et militaires, autant que ces deux institutions jouent un rôle majeur dans la gestion des affaires et des richesses du pays…
Cette fois, il semble que le chef d’état-major, le général Chengriha, l’homme tout-puissant de la scène qui dirige désormais le pays, soit à l’origine de la disposition des partisans de Gaid Salah ainsi que le général Ali Ben Ali, d’autant que l’animosité a récemment culminé avec les dernières tentatives d’assasinat de Chengriha par les partisans du général Gaid Salah, lors de sa visite à la Sixième région, lorsqu’il a été contraint de reporter sa visite officielle.
Aujourd’hui, après avoir évincé tous ses concurrents et les écarter de son chemin, le général Chengriha s’est retrouvé au centre du jeu politique et militaire du pays, ou, plutôt, en est devenu le centre.
N’hésitant pas à quitter des amis et ne craignant pas de renverser des opposants, c’est l’homme qui a impitoyablement tué son bienfaiteur, Gaid Saleh, à quelques jours de sa promotion.
C’est pourquoi tout le monde se demande où iront les ambitions de Chengriha. Quel sera son prochain programme et quelles sont ses inévitables options. Saura-t-il entraîner l’Algérie dans la guerre du Mali pour faire plaisir à son maître Macron ? Ou va-t-il déclencher une guerre contre le Maroc pour faire plaisir à son bien-aimé Mohamed Lamine El Bouhali? Ou il déclenchera une nouvelle décennie noire pour consolider son pouvoir et mettre le peuple algérien à genoux.