Le gouvernement tire la sonnette d’alarme et reconnaît son incapacité à faire face à la crise économique que traverse l’Algérie. En effet, le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a déclaré que les réserves de change s’effondreraient et que toutes les mesures annoncées par son prédécesseur ne fonctionneraient pas car l’effondrement des réserves de change n’était que le signe d’une politique économique échouée pour faire face à une crise profonde sous tous ses aspects. En fait, la crise économique est permanente et contraire aux fausses nouvelles qui ont été annoncées pour relancer l’économie nationale où tous les citoyens vont bientôt ressentir de plus en plus la crise.
Malgré la décision d’autoriser l’ouverture d’investissements et la mise en place de certaines infrastructures économiques et commerciales pour favoriser la croissance économique, il s’est avéré être un grand mensonge car les résultats ont montré que l’économie algérienne dépend du prix des hydrocarbures, qui traversent actuellement une période d’instabilité rendant le pays otage aux marchés mondiaux.
Quant au secteur privé, il est dans l’inactivité suite à l’arrestation des hauts responsables de la corruption dans le pays et qui sont les propriétaires de la plupart des entreprises nationales. Ce qui a créé un climat de méfiance, en particulier parmi les banques qui refusent d’accorder les crédits nécessaires à l’investissement. Par conséquent, la crise économique et l’instabilité des institutions, ainsi que l’absence de perspectives d’avenir, affectent considérablement la valeur de la devise nationale.
En fait, si la devise nationale est surévaluée, cette dernière souffrira d’un déficit économique global. On peut aller même à diminuer sa valeur pour faire face aux déséquilibres budgétaires de l’équilibre macroéconomique du pays.
Si cette dévaluation contribuera à réduire la pression sur les budgets, elle affectera négativement le pouvoir d’achat ainsi que les performances des entreprises nationales qui importent une partie des matières qu’elles utilisent dans les réserves de change en l’absence d’une véritable politique de diversification économique et réduire la dépendance aux hydrocarbures.
Le gouvernement s’appuie sur des réserves de change et met ainsi en péril l’avenir de l’économie nationale: ces réserves, qui atteindront 51,6 milliards de dollars à la fin de 2020, ne pourront faire face à la consommation nationale que pour 12 mois.
D’autre part, le gouvernement ne pourra plus compter sur cette politique pour réduire le déficit budgétaire et devra trouver d’autres solutions comme imprimer des billets ou faire de gros emprunts de la Banque mondiale. Certes, le pays est en train de sombrer et couler alors que Gaid Salah ne veut pas céder le pouvoir au peuple.