Le constructeur automobile Volkswagen a suspendu ses objectifs annuels jeudi après une forte baisse de 80% de son bénéfice d’exploitation au premier trimestre en raison de la pandémie, mais il prévoit de rouvrir progressivement ses usines à partir du 20 avril.
En raison des développements actuels, « les objectifs 2020 » ne sont plus réalisables « , écrit Volkswagen dans un communiqué.
De janvier à mars, le résultat d’exploitation a baissé de près de 80%, à 900 millions d’euros, et le chiffre d’affaires du groupe a baissé de 8%, à 55 000 millions d’euros, selon des données préliminaires publiées en avance sur le calendrier.
Les ventes ont plongé en mars sur les principaux marchés européens où les mesures de restriction des mouvements ont paralysé le quotidien.
Le constructeur a perdu 2,5 milliards d’euros de liquidité nette entre janvier et mars, sa « priorité absolue est donc de préserver la liquidité ».
La pandémie COVID-19, explique le groupe, a provoqué un arrêt quasi total des ventes de voitures, une baisse de la demande, des difficultés de livraisons ainsi que des arrêts de production, et a « un impact considérable sur les activités de Volkswagen ».
Cependant, le fabricant prévoit de redémarrer la production « progressivement » à partir du 20 avril dans ses usines de Bratislava et de Zwickau, en Allemagne, et à partir de la semaine suivante dans les autres usines allemandes, ainsi que dans celles du Portugal, de l’Espagne, La Russie et les États-Unis.
L’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil et le Mexique seront les prochains en mai, selon la société.
Malgré les « évolutions positives en Chine », qui montrent qu’un « retour à la normalité et une relance de l’économie sont possibles cette année », « l’impact de la pandémie sur la demande, la chaîne d’approvisionnement et la production n’est pas peut actuellement estimer « , explique Volkswagen.
La société juge « impossible » de dire quand de nouvelles prévisions annuelles pourront être publiées.
La cessation de la production coûte au groupe environ 2 000 millions d’euros par semaine, estimait en mars son directeur général, Herbert Diess.
Les analystes de Moody’s prévoient une baisse de 14% du marché mondial de l’automobile en 2020.