Un employé implonné dans une affaire de contrebande de devises étrangères lors d’un voyage prévu d’Alger vers les Émirats arabes unis a été arrêté en flagrant délit par la police des frontières à l’aéroport, quelques instants avant d’embarquer à bord d’un vol d’Air Algérie.
Selon le procès-verbal établi par la police des frontières, l’accusé, nommé « Ch. Imad Eddine », avait dissimulé la somme de 3 000 euros, objet de la contrebande, dans son bagage parmi ses affaires personnelles. L’inspection des bagages a révélé que l’argent était caché en plusieurs endroits : une partie dans les poches de vêtements et une autre à l’intérieur de chaussettes, dans une tentative délibérée de tromper les autorités pour faire passer la somme sans être détecté.
Lors de son procès ce lundi devant le tribunal des délits d’El Dar El Beïda, où il était poursuivi pour infraction à la législation et à la réglementation relatives au change et aux mouvements de capitaux, l’accusé a reconnu les faits. Il a déclaré n’avoir eu aucune intention criminelle en détenant la somme saisie, précisant qu’il travaille pour une compagnie aérienne et voyage régulièrement à l’étranger. Il a ajouté avoir déclaré une somme de 7 500 euros dans ses bagages, mais, conscient qu’il détenait également 3 000 euros non déclarés, il avait envisagé de les restituer avant son arrestation.
En réponse, le juge a rappelé à l’accusé que la loi algérienne sur le change s’applique à tous, qu’il soit employé d’aéroport ou non. Il a également souligné que la prétendue bonne foi invoquée par l’accusé, concernant son intention de restituer la somme non déclarée, n’est pas recevable pour ce type d’infraction. Le juge a insisté sur l’importance de se conformer au montant légalement autorisé pour éviter tout soupçon pouvant entraîner des poursuites judiciaires.
À la lumière de ces éléments, le procureur de la République a requis une peine de six mois de prison ferme et une amende conformément à la loi.
