Les États-Unis ont annoncé, mardi 22 juillet, une nouvelle série de sanctions ciblant un réseau soupçonné de contrebande pétrolière et de blanchiment d’argent au profit des Houthis, les rebelles chiites du Yémen soutenus par l’Iran. Cette décision marque un durcissement supplémentaire de la politique américaine à l’égard du groupe, déjà classé comme organisation terroriste étrangère depuis janvier 2025.
Le département du Trésor américain a identifié deux individus et cinq entités comme éléments clés d’un circuit illégal facilitant l’accès des Houthis à des fonds substantiels, en dépit des sanctions internationales. Parmi les personnes visées figure Muhammad Al-Sunaydar, présenté comme l’un des plus importants importateurs de pétrole au Yémen, et gestionnaire d’un réseau complexe d’entreprises pétrolières.
Trois sociétés appartenant à ce réseau sont accusées d’avoir organisé des livraisons de produits pétroliers d’une valeur estimée à 12 millions de dollars, via des circuits opaques, en coopération avec une entreprise déjà sanctionnée par les États-Unis. Le secrétaire adjoint au Trésor, Michael Faulkender, a souligné que ces structures commerciales contribuent directement au financement de « la machine terroriste des Houthis ».
Depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre Gaza en octobre 2023, les Houthis ont intensifié leurs attaques contre des navires transitant par la mer Rouge, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. Ces actions ont ravivé les tensions dans une région stratégique pour le commerce maritime mondial.
Face à cette escalade, Washington semble déterminé à couper les canaux de financement du mouvement yéménite. « Le Trésor utilisera tous les outils à sa disposition pour démanteler ces réseaux d’entreprises douteuses », a insisté Faulkender.
Ces nouvelles mesures illustrent l’approche offensive de l’administration américaine, qui combine pressions militaires, diplomatiques et économiques pour contenir l’influence régionale des Houthis et réduire leur capacité de nuisance, tant au Yémen que sur les routes maritimes internationales.