Le président français Emmanuel Macron a annoncé que Paris rouvrirait son ambassade dans la capitale libyenne le 29 mars pour montrer son soutien aux nouvelles autorités libyennes.
La nouvelle a été annoncée à l’occasion de la visite à Paris de Mohammed al-Menfi, le chef du conseil présidentiel libyen, et du vice-président, Moussa al Kuni. Il s’agit du premier voyage à l’étranger des représentants libyens depuis leur entrée en fonction.
Macron et al-Menfi, ont eu une conversation téléphonique. A l’occasion de sa visite à Paris, Macron a déclaré que la France et ses alliés européens soutiendraient les efforts politiques de la Libye et a appelé les forces armées turques et russes à quitter le pays dès que possible.
«Notre ambassade à Tripoli rouvrira ses portes lundi», a déclaré le président français, évoquant la représentation diplomatique dans ce pays d’Afrique du Nord, qui a été fermée en 2014, tout en restant active et relocalisée en Tunisie. De même, d’autres pays ont récemment annoncé qu’ils rouvriraient leurs ambassades à Tripoli, comme Malte et l’Égypte.
A cet égard, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Tripoli, Mohamed Sayala, a tenu une réunion avec une délégation égyptienne, au cours de laquelle la réouverture de l’ambassade du Caire à Tripoli a été envisagée. Comme l’a rapporté le porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères, Mohammed al-Qiblawi, la délégation égyptienne est venue à Tripoli pour annoncer officiellement l’ouverture d’un consulat à l’intérieur de l’ambassade du Caire dans la capitale libyenne, où les diplomates et les responsables de la sécurité devraient commencer à fournir des services à la communauté égyptienne résidant en Libye. Il s’agit d’un premier pas vers la réouverture complète de l’ambassade égyptienne et vers la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays.
L’ambassade d’Égypte à Tripoli a été fermée en 2014 après que des hommes armés libyens ont fait irruption dans le bâtiment et enlevé quatre membres du personnel diplomatique, qui ont ensuite été libérés. Pendant la crise libyenne, le Caire s’est tenu aux côtés de l’Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par Khalifa Haftar et, même après le cessez-le-feu, il n’a jamais complètement quitté les lieux. Dans ce contexte, , c’était la ville égyptienne d’Hurgada pour accueillir l’un des premiers cycles des pourparlers du Comité militaire mixte 5 + 5, au cours duquel des «recommandations» jugées pertinentes pour stabiliser le cessez-le-feu et parvenir à une trêve permanente en Libye ont été formulées. Cependant, alors que pendant les années du conflit le Caire semblait ne s’intéresser qu’à l’Est libyen, maintenant, avec l’ouverture du consulat, le pays semble être disposé à établir des relations avec toutes les parties libyennes.