Le ministère des Affaires étrangères de la Corée du Sud a annoncé ce matin, que l’Iran avait libéré le pétrolier battant pavillon sud-coréen Hankuk Chemi, saisi par les autorités locales le 4 janvier.
Aujourd’hui à 6 heures, heure locale, le capitaine et douze membres d’équipage ont quitté l’Iran. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a confirmé que les treize personnes allaient bien et que le navire était en bon état.
Le 4 janvier dernier, les Gardiens de la Révolution islamique à Téhéran avaient bloqué le pétrolier battant pavillon sud-coréen Hankuk Chemi, qui avait quitté l’Arabie saoudite et transportait 7 200 tonnes d’éthanol, dans les eaux du golfe Persique, invoquant des « violations répétées des lois environnementales maritimes »et affirmant que les événements se sont produits alors que le navire tournait dans les eaux territoriales iraniennes. Le bateau a ensuite été conduit au port iranien de Bandar Abbas.
À l’époque, il y avait vingt personnes à bord du bateau, dont cinq Sud-Coréens et d’autres de nationalités indonésienne, vietnamienne et birmane.
Alors, l’Iran avait décidé de libérer les marins à bord sur une base humanitaire, ne laissant que le capitaine en Iran, mais une partie de l’équipage restait dans le pays du Moyen-Orient.
Depuis la saisie, les gouvernements de Téhéran et de Séoul se sont engagés dans de multiples séries de pourparlers qui ont également abordé la question du gel de 7 milliards de dollars de fonds iraniens en Corée du Sud, en raison des sanctions américaines.
La Corée du Sud avait cru que la véritable motivation derrière la saisie était précisément les 7 milliards de dollars de fonds iraniens bloqués dans ses banques, bien que l’Iran ait toujours nié cette version des événements. Avant le rétablissement des sanctions de Washington contre Téhéran, la Corée du Sud exportait environ 4 milliards de dollars par an vers l’Iran, tandis qu’elle importait 8 milliards de dollars de produits iraniens, principalement du secteur pétrolier. À cet égard, la Corée du Sud a annoncé qu’elle avait accepté un moyen de débloquer des fonds iraniens mais que cela aurait dépendu de l’approbation de Washington.
À cet égard, le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, avait déclaré que les États-Unis s’opposeraient à cette décision, à moins que Téhéran ne revienne pour respecter les limites de son développement nucléaire.