Haïti a demandé l’envoi de troupes étrangères dans le pays pour protéger les infrastructures clés après l’assassinat du président Jovenel Moïse.
La demande a été envoyée par le gouvernement aux États-Unis et à l’ONU, mais les États-Unis disent qu’ils n’ont pas l’intention d’offrir une assistance militaire « pour le moment ».
La police haïtienne a déclaré plus tôt qu’un groupe de 28 mercenaires étrangers avait tué le président mercredi.
Après une fusillade dans la capitale Port-au-Prince, 17 d’entre eux ont été arrêtés.
Certains des membres du groupe, qui, selon Haïti, comprenaient des soldats colombiens à la retraite, ont été détenus dans la maison qu’ils utilisaient, d’autres après être entrés dans l’enceinte diplomatique de Taïwan, a indiqué la police.
Trois suspects ont été tués par la police et huit autres sont toujours recherchés.
Bien que les États-Unis n’offrent pas de troupes, ils ont déclaré vendredi qu’ils envoyaient des responsables du FBI et du Département de la sécurité intérieure en Haïti pour aider à l’enquête.
Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait approuver tout plan d’envoi de troupes internationales en Haïti sous les auspices de l’ONU.
Le meurtre a déclenché des troubles civils en Haïti, la nation la plus pauvre des Amériques. L’état d’urgence reste en vigueur dans tout le pays et on ne sait pas qui est effectivement en charge du gouvernement du pays.
Ensanglantés et meurtris, les suspects arrêtés ont été présentés aux médias jeudi, ainsi qu’une multitude d’armes saisies.On ne sait toujours pas qui a organisé l’attaque et avec quel motif.
Martine Moïse, 47 ans, a été grièvement blessée et se trouve dans un état stable après avoir été transportée par avion en Floride pour y être soignée.
La police a déclaré que l’escouade comprenait principalement des Colombiens, ainsi que deux Haïtiens-Américains.
Les suspects avaient en leur possession des armes à feu, des billets en dollars américains, le chéquier personnel du président et le serveur contenant des images de caméras de surveillance de son domicile, a rapporté le journal Le Nouvelliste.
Taïwan a confirmé que 11 des suspects avaient été arrêtés après s’être introduits par effraction dans une cour de son enceinte.
Des civils en colère s’étaient joints à la recherche des hommes armés et avaient aidé la police à retrouver ceux qui se cachaient dans les buissons. La foule a mis le feu à trois des voitures des suspects et détruit des preuves.