Israël a pointé du doigt l’Iran pour une attaque qui a tué deux membres d’équipage, une accusation que l’Iran nie.
Le gouvernement iranien a rejeté l’affirmation d’Israël selon laquelle il était à l’origine d’une attaque contre un navire au large d’Oman plus tôt cette semaine qui a tué deux membres d’équipage.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a condamné les allégations lors d’une conférence de presse virtuelle dimanche, affirmant que ce n’était pas la première fois qu’Israël faisait de telles affirmations.
« Partout où ce régime est allé, il a apporté avec lui l’insécurité, la terreur et la violence. Les responsables [de cette attaque] sont ceux qui ont permis au régime israélien de mettre le pied dans cette région », a-t-il déclaré.
« Celui qui sème le vent récoltera une tempête », a déclaré Khatibzadeh, ajoutant que l’Iran défendrait sa sécurité nationale chaque fois que nécessaire.
Le pétrolier battant pavillon libérien Mercer Street, géré par une société appartenant au milliardaire israélien Eyal Ofer, a été touché jeudi soir au nord-est de l’île omanaise de Masirah, lors d’une attaque de drones qui a tué un ressortissant roumain et un ressortissant britannique.
Des responsables israéliens, dont le Premier ministre Naftali Bennet, ont affirmé que l’Iran était derrière le coup mais n’ont pas encore fourni de preuves.
Après l’attaque, des navires de la marine américaine ont escorté la rue Mercer alors qu’elle se dirigeait vers un port sûr.
L’Iran et Israël se sont fréquemment accusés mutuellement au cours des années d’attaques contre des intérêts, des navires et des installations nucléaires. Mais leur inimitié de longue date s’est intensifiée ces derniers mois alors que les puissances mondiales tentent de sauver l’accord nucléaire iranien de 2015 qui, s’il réussit, lèverait les sévères sanctions américaines contre l’Iran.
L’incident impliquant la rue Mercer a eu lieu quelques jours avant qu’Ebrahim Raisi ne soit inauguré jeudi en tant que huitième président iranien. Le juge pur et dur a promis de travailler pour rétablir l’accord, abandonné unilatéralement par les États-Unis en 2018, mais le sort de l’accord n’est toujours pas clair car plusieurs problèmes clés restent en suspens.
Un septième et potentiellement dernier cycle de pourparlers dans la capitale autrichienne, Vienne, devrait commencer peu après l’entrée en fonction de Raisi.