La police de la République dominicaine a ouvert une enquête pour déterminer les causes de la mort de l’ancien procureur de Port-au-Prince, Claudy Gassant, retrouvé à son domicile de Saint-Domingue avec plusieurs coups de couteau au cou.
Ana Jiménez Cruceta, porte-parole de la police dominicaine, a indiqué qu’aucune hypothèse sur la mort n’est exclue, les enquêtes sont donc toujours ouvertes ». Le porte-parole a ajouté qu’ils travailleraient avec les autorités haïtiennes si nécessaire et a confirmé qu’ils ont déjà détenu plusieurs personnes, mais n’a pas détaillé la relation que les détenus auraient eue avec la mort de l’ancien procureur.
Selon les médias haïtiens, Gassant, qui était procureur pendant une période du gouvernement du président Jovenel Moise, se serait rendu à Miami pour donner une conférence sur la situation en Haïti. De son côté, l’ancien porte-parole de la présidence de la République dominicaine, Rafael Núñez, a déclaré que la justice dominicaine doit « être prudente » dans cette affaire, considérant que Gassant était un ami personnel de Moise.
L’information a été confirmée par l’ancien consul d’Haïti en République dominicaine, Edwin Paraison, qui a indiqué que la possibilité d’un suicide est actuellement à l’étude.
Le 7 juillet, un groupe d’hommes armés a fait irruption au domicile du président dans les collines de Port-au-Prince, la capitale du pays, et l’a tué de 12 coups de feu, L’assassinat du président a eu lieu environ deux mois avant les élections présidentielles et législatives prévues le 26 septembre. À la même date, Moïse avait convoqué un référendum visant à approuver une nouvelle Constitution, un projet qui n’avait cependant reçu le soutien ni de l’opposition ni de la communauté internationale.
Les autorités ont confirmé que parmi les 27 détenus dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Moïse, il y avait 18 anciens militaires colombiens et 4 policiers haïtiens. Le chef de la police, Léon Charles, a annoncé mardi 20 juillet qu’au moins 9 hauts gradés de la police ont été placés à l’isolement, sans avoir été formellement placés en détention, et a ajouté que les forces de sécurité haïtiennes reçoivent le soutien d’unités de renseignement dans divers pays, dont le FBI.