Le vote de samedi a été entaché par de longs retards dans les bureaux de vote, ainsi que par des informations éparses faisant état de vols d’urnes à l’arraché et d’attaques par des hommes armés.
Et certaines parties ont alarmé les allégations d’irrégularités, qui pourraient conduire à un résultat contesté.
La politique est dominée par deux partis – l’APC au pouvoir et le PDP – depuis la restauration de la démocratie multipartite il y a 24 ans.
Mais cette fois, il y a aussi un défi de taille d’un candidat tiers dans la course pour succéder au président Muhammadu Buhari – Peter Obi du Parti travailliste, qui est soutenu par de nombreux jeunes.
Le jour des élections a été en grande partie pacifique, mais des violences et des urnes volées ont été signalées à Lagos. Certains électeurs se sont plaints d’avoir été agressés et chassés de l’endroit où ils s’étaient rassemblés pour voter.
Dans d’autres endroits, des personnes ont déclaré avoir été invitées soit à voter pour un candidat en particulier, soit à quitter le centre de vote.
Mais le vote a été reporté à dimanche dans 141 bureaux de vote de l’État de Bayelsa, riche en pétrole, en raison de perturbations.
Dans l’État de Borno, dans le nord-est du pays, des militants islamistes avaient ouvert le feu sur des agents électoraux depuis le sommet d’une montagne dans la région de Gwoza, blessant plusieurs responsables.
La préparation des élections a été éclipsée par une pénurie de liquidités causée par une tentative ratée de refonte de la monnaie, entraînant un chaos généralisé dans les banques et les distributeurs automatiques de billets alors que des personnes désespérées cherchaient à accéder à leur argent.
Les nouveaux billets ont été introduits afin de lutter contre l’inflation, mais aussi contre l’achat de votes. À la veille de l’élection, un membre de la Chambre des représentants a été arrêté avec près de 500 000 dollars (419 000 £) en espèces et une liste de personnes à qui il était censé le remettre, selon la police.
Celui qui gagnera les élections devra faire face à la refonte de la monnaie, à une économie en ruine, à un chômage élevé des jeunes et à une insécurité généralisée qui a fait 10 000 morts l’année dernière.