Plusieurs détenus se sont échappés le 11 juillet de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, près de Niamey au Niger. Cette prison abrite notamment des djihadistes. Les autorités nigériennes ont mis en place un couvre-feu dans la région.
Dans un communiqué radio consulté le 12 juillet, le ministère de l’Intérieur informe le gouverneur de la région de Tillabéri (Ouest) de l’évasion de détenus de la prison de Koutoukalé, située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Le ministère demande de mobiliser immédiatement toutes les unités de recherche pour retrouver les évadés.
L’évasion, survenue en plein jour et marquée par des échanges de tirs et des explosions à l’intérieur de la prison, a illustré les failles apparentes dans la sécurité malgré la réputation de Koutoukalé comme étant la prison la mieux gardée du pays.. Selon des sources sécuritaires, les mutins ont rapidement pris le contrôle, franchissant les portes fortifiées, les barbelés et les vastes tranchées entourant la prison, disparaissant dans la nature avec un butin conséquent d’armes et de véhicules.
Le nombre exact de détenus qui ont fui reste indéterminé, mais la présence de chefs terroristes parmi eux, comme rapporté par Actuniger.com, soulève des inquiétudes quant à une éventuelle résurgence des activités terroristes dans une zone déjà instable. Les autorités ont mobilisé les forces de sécurité et appelé à une coopération communautaire renforcée pour retrouver les fugitifs et prévenir de nouvelles menaces.
La région de Tillabéri, en état d’urgence depuis plusieurs années en raison de la présence significative de groupes djihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, reste un foyer de tensions sécuritaires dans le Sahel. Les attaques précédentes contre la prison de Koutoukalé en 2019 et 2016 attestent de la persistance des défis sécuritaires dans cette zone frontalière stratégique.