Face au nouveau retrait des États-Unis de l’UNESCO annoncé par Donald Trump, Emmanuel Macron a exprimé, lundi soir, un soutien clair et appuyé à l’organisation onusienne. Le président français a réaffirmé sur X (ex-Twitter) son attachement « indéfectible » à l’UNESCO, saluant son rôle de « protecteur universel de la science, de l’Océan, de l’éducation, de la culture et du patrimoine mondial ».
Ce désengagement américain, effectif en décembre 2026, relance une polémique diplomatique récurrente entre Washington et l’agence. Donald Trump, fidèle à sa ligne « America First », a motivé cette décision par le caractère « clivant » et « woke » des programmes culturels et sociaux de l’UNESCO, en particulier ses positions jugées « anti-israéliennes » et son admission de la Palestine en tant qu’État membre.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis quittent l’UNESCO sous la présidence Trump. Déjà en 2017, lors de son premier mandat, il avait acté un premier retrait, avant que Joe Biden ne réintègre l’organisation en 2023. Aujourd’hui, Trump récidive, s’opposant à une institution qu’il accuse d’idéologie « mondialiste » et de politisation.
La décision américaine a été chaleureusement saluée par Israël. Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a estimé qu’il s’agissait d’un « acte de justice » face à une institution accusée de stigmatiser l’État hébreu. À l’opposé, l’UNESCO a réagi avec retenue mais fermeté, exprimant des regrets tout en soulignant que ce retrait n’était « pas inattendu ». La directrice générale, Audrey Azoulay, a assuré que l’agence continuerait à collaborer avec des partenaires américains, malgré cette rupture politique.
Le départ des États-Unis représente moins de 10 % du budget de l’UNESCO, mais son impact est surtout symbolique. En pleine guerre à Gaza et alors que les tensions autour de la reconnaissance de la Palestine restent vives, la décision de Trump s’inscrit dans un contexte diplomatique explosif. Elle pourrait fragiliser davantage le multilatéralisme culturel et scientifique, dans un monde de plus en plus fragmenté.
En France, ce retrait a ravivé le clivage entre souverainisme et engagement multilatéral. Emmanuel Macron, en se posant en défenseur du dialogue universel, envoie un message politique fort : malgré les volte-face américaines, la France reste un pilier du système onusien.