Depuis un mois, une partie du système informatique de Baltimore a été victime d’une cyberattaque qui a paralysé une partie de l’infrastructure numérique.de la ville.
En effet, les factures d’eau, les contraventions et les taxes sur la propriété, entre autres, ont tous été cryptées par le virus informatique et sont devenues inutilisables.
Les pirate informatiques qui ont introduit le logiciel de rançon (dénommé Robin Hood), ont demandé aux autorités d’envoyer (100 000 dollars, soit plus de 88 000 euros) pour libérer le système, mais le maire refuse de payer la rançon.
« C’est un virus intelligent », a commenté le maire. « Chaque fois que la NSA fait quelque chose, elle le fait bien. J’aurais simplement espéré qu’elle dispose d’une clé pour nous sortir de là ».
Les membres de la délégation du Maryland ont assuré que l’administration de la ville (de 600 000 habitants environ) avait été infectée par un attentat de phishing.
En effet, de nombreux responsables ont reçu un courrier électronique présentant les caractéristiques d’un site Web connu, mais en réalité c’est une conception d’emprunt d’identité. Une fois ouverts, les pirates ont réussi à bloquer le système.
L’attaque de ‘Robin Hood’ coûtera au moins 18,2 millions de dollars à Baltimore. Ce chiffre est calculé à partir des revenus perdus ou retardés et des coûts de la restauration des systèmes. Le bureau des technologies de l’information a déjà déboursé 4,6 millions d’euros pour récupérer certaines données
« Je ne comprends pas pourquoi ils ne paient pas les pirates si nous finissons par payer beaucoup plus chers », proteste Wendy Byrkyn, dont l’oncle est décédé le 6 mai et qui lui a laissé une maison qui ne peut toujours pas être changée en son nom.
Comme Byrkyn n’est pas le seul à demander, sur le site web du conseil municipal, question-réponse à propos de l’attaque informatique est « Pourquoi ne payons-nous pas ce « hacker »? ».
« Je sais que de nombreux habitants ont dit que nous aurions dû payer ce pirate ou se sont demandé pourquoi nous ne le faisons pas. Le FBI et les services secrets nous ont conseillé de ne pas payer. Ce n’est pas ainsi que nous fonctionnons. Nous ne récompenserons pas le comportement criminel », explique le maire.