La coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite a rapporté que ses forces avaient pu intercepter et détruire un drone lancé par des rebelles houthis vers les territoires du Royaume. Pendant ce temps, dans les quartiers résidentiels des zones occidentales, la population doit faire face aux mines plantées par les milices chiites.
Le porte-parole de la coalition saoudo-émiratie, le colonel Turki al-Maliki , a rapporté que les groupes rebelles ont lancé un drone explosif vers l’Arabie saoudite, preuve que les milices houthies continuent d’attaquer de manière «systématique et délibérée» les territoires saoudiens, en ciblant les biens et sujets de caractère civil. Pendant ce temps, les quartiers de certaines régions de l’ouest, notamment Al Hudaydah, Ta’izz et Ad Dali’, continuent d’être témoins d’explosions de mines posées par des groupes rebelles, qui mettent en danger la vie de la population locale.
Les derniers ont été retrouvés près d’une mosquée du district de Mawza’a, dans la province de Ta’izz. Selon les forces locales impliquées dans les opérations de déminage, cibler les lieux de culte est une pratique courante, comme en témoignent les centaines de mosquées bombardées et détruites par les milices houthies. Concernant les mines découvertes à Mawza’a, retrouvées avant leur explosion, il a été précisé qu’elles auraient pu provoquer un massacre parmi les familles et les jeunes résidents de la zone. Dans ce quartier, selon les autorités locales, 2 151 engins explosifs et mines ont été découverts, plantés sur les routes principales et secondaires de la zone, entravant la libre circulation de la population.
Selon les rapports des organisations humanitaires actives au Yémen, les mines sont devenues les armes les plus dangereuses encore utilisées par les groupes rebelles, qui ont posé plus de deux millions de mines terrestres dans plus de 15 gouvernorats yéménites. Les appareils, a-t-on précisé, varient dans leur type et sont à la fois produits localement et importés de l’étranger. La principale difficulté reste de les identifier avant qu’ils ne causent des «victimes civiles innocentes».
Entre-temps, les condamnations internationales se poursuivent pour l’attaque qui a tué un enfant et blessé des civils à Ta’izz le 4 novembre.. Le Ministère des droits de l’homme du gouvernement yéménite a fermement condamné l’attentat à la bombe qui a frappé le quartier Jameh Al-Khair à Ta’izz, perpétré par les milices du coup d’État houthi, et a exhorté les organisations internationales et de défense des droits de l’homme et l’Organisation des Nations Unies «à assumer ses responsabilités et à condamner ce type de violation». Selon les dernières données fournies par les organisations de défense des droits de l’homme actives dans le pays, les quartiers résidentiels de Ta’izz ont été frappés à plusieurs reprises par les rebelles, causant des dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Le nombre de civils tués dans la ville depuis le début du conflit s’élève à plus de 3 800, tandis que le nombre de blessés est estimé à près de 15 760.