Le gouvernement yéménite légitime et les groupes séparatistes représentés par le Conseil de transition du Sud (STC) ont complété les dispositions militaires de l’Accord de Riyad. L’attention est maintenant tournée vers l’annonce du nouveau gouvernement.
La nouvelle a été donnée par l’ambassadeur saoudien au Yémen, Mohammed bin Saeed Al-Jaber, qui a précisé que les forces stationnées à Abyan, gouvernorat du sud du Yémen, ont été séparées et transférées ailleurs, sous le supervision du groupe de coordination de la coalition dirigé par l’Arabie saoudite. Selon al-Jaber, il s’agit d’un premier pas vers l’annonce du nouveau gouvernement, qui sera basé à Aden, la capitale provisoire du pays. En parallèle, des forces affiliées à la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, responsable de l’application des mesures militaires, se sont déployées à Abyan, près d’al-Tariya et de Wadi Sala, deux zones auparavant marquées par des tensions, afin de surveiller le cessez-le-feu et les opérations de répartition des troupes.
L’annonce de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite remonte au 10 décembre, avec laquelle il a été signalé que les factions yéménites avaient accepté de mettre en œuvre des mesures dans les domaines militaire et sécuritaire, incluses dans un mécanisme visant à accélérer la mise en œuvre de l’accord Riyad, conclu par le gouvernement yéménite et le STC le 5 novembre 2019. En particulier, la présidence yéménite a accepté la nomination des candidats proposés par le JTS pour certains ministères du nouveau gouvernement, tandis que, d’autre part, le Conseil de transition Meridionale a donné son feu vert à la mise en œuvre des aspects militaires et sécuritaires de l’accord, avant l’annonce du gouvernement.
Ce dernier est dirigé par le Premier ministre Moen Abdul Malik et prévoit la présence de 24 ministres, avec une représentation égale des groupes séparatistes du sud. Comme l’a déclaré Abdul Malik le 17 décembre, dès son annonce, le nouvel exécutif aura pour mission de mettre en œuvre des réformes visant à « réformer l’économie, arrêter la dégradation du taux de change et lutter contre la corruption ». Une source informée des faits a rapporté que l’équipe gouvernementale pourrait être annoncée dans les prochains jours, vraisemblablement d’ici le dimanche 20 décembre.
Ces considérations sont apparues après une réunion entre le premier ministre et le président du Parlement yéménite, le sultan al-Barakani, visant à discuter des missions à confier au prochain gouvernement, y compris le développement des ressources, l’activation des institutions étatiques, et le l’unification des groupes militaires, afin qu’ils puissent continuer leur combat contre les milices rebelles Houthi chiites. «La bataille que nous livrons aujourd’hui est multidimensionnelle», a déclaré Moen Abdul Malik, poursuivant: «Ce n’est pas simplement militaire, mais aussi économique, humanitaire et de développement. Nous sommes confrontés à un véritable défi ».