Une vingtaine de personnes ont été blessées lors de violentes manifestations à la frontière entre la bande de Gaza et Israël . Celles-ci font suite aux manifestations du 21 août, où au moins 41 Palestiniens ont été blessés.
Alors que des manifestants palestiniens ont été vus en train d’incendier des pneus et de lancer des boules de feu sur des champs agricoles israéliens à proximité, les forces israéliennes déployées à la frontière ont tenté de repousser la foule en utilisant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Des sources médicales palestiniennes ont rapporté qu’une vingtaine de manifestants étaient meurtris ou intoxiqués, tandis que deux citoyens ont reçu une balle dans la tête. La situation de chaos a éclaté après que des centaines de Palestiniens, pour la plupart de Khan Yunis, une ville du sud de Gaza, se soient rassemblés le long de la ligne de démarcation avec Israël et aient tenté de percer les clôtures.
Selon certains, le Hamas, un groupe palestinien qui contrôle Gaza, a tenté d’empêcher la situation d’empirer, dans le respect des accords passés avec l’Egypte. À cet égard, le personnel de sécurité du Hamas a formé une chaîne humaine pour tenter d’entraver l’avancée des manifestants palestiniens, qui ont toutefois traversé par la suite la barrière frontalière.
La principale revendication des Palestiniens est la levée des mesures restrictives imposées par Israël sur l’enclave. Le même jour du 25 août, ont eu lieu les funérailles d’Oussama Khaled Deaih, un jeune Palestinien décédé à la suite des violentes manifestations. Celles-ci ont été définies comme les plus violentes depuis l’escalade de mai, qui a éclaté le 10 mai et s’est apparemment terminée par la trêve du 21 mai, conclue par les deux protagonistes, le Hamas et Israël, avec la médiation de l’Égypte.
Cependant, le 22 août, les autorités égyptiennes ont signalé que le terminal de Rafah il serait fermé à partir du 23 août et jusqu’à une date ultérieure. Rafah, fermé plusieurs fois depuis 2014, est le seul contact de Gaza avec le monde extérieur non contrôlé par Israël. Le Caire avait autorisé l’ouverture le 16 mai dernier, pour faciliter le passage de l’aide humanitaire et des blessés vers la région du Sinaï lors des raids aériens israéliens ce mois-là. Dans les semaines qui ont suivi, le passage est resté ouvert des deux côtés, permettant le transfert de l’aide humanitaire et du matériel fonctionnel à la reconstruction de Gaza. Puis, le 22 août, l’Égypte l’a fermé. Bien que les raisons de cette décision n’aient pas été clarifiées, des sources bien informées ont évoqué les tensions persistantes entre Israël et le Hamas.