Le président du gouvernement internationalement reconnu du Yémen, Abdrabbo Mansour Hadi, a transféré ses pouvoirs à un conseil de gouvernement présidentiel et a limogé son adjoint, Ali Mohsen al-Ahmar. Pendant ce temps, l’Arabie saoudite a annoncé des milliards de dollars d’aide et a exhorté le nouveau Conseil à entamer des pourparlers avec les rebelles chiites houthis pour mettre fin au conflit yéménite, qui dure depuis sept ans.
Hadi a déclaré que le nouvel organe assumera les fonctions de président et de son adjoint et a délégué « irréversiblement » ses pleins pouvoirs au Conseil présidentiel de gouvernement, conformément à la Constitution et à l’Initiative du Golfe et à son mécanisme exécutif. La déclaration de Hadi intervient le dernier jour des pourparlers de paix organisés à Riyad entre les factions alliées de la guerre au Yémen promus par le Conseil de coopération du Golfe (CCG). Du 29 mars au 7 avril, le CCG a accueilli à Riyad des consultations entre les parties yéménites auxquelles les Houthis, alignés sur l’Iran, n’ont pas pris part. Les rebelles ont déclaré qu’ils accueilleraient favorablement des pourparlers avec la coalition dirigée par l’Arabie saoudite,
Le 7 avril également, le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a immédiatement rencontré le Conseil présidentiel yéménite. Riyad a déclaré qu’il fournissait 3 milliards de dollars d’aide financière pour soutenir l’économie déchirée par la guerre du pays. Sur ce total, 2 milliards proviendraient de Riyad et un autre milliard des Émirats arabes unis (EAU), qui font partie de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite. Riyad a également appelé à une conférence internationale sur le Yémen et a appelé le Conseil présidentiel de gouvernement à « entamer des négociations avec les Houthis sous les auspices des Nations Unies pour une solution finale et globale ».