Dans de nouveaux développements, les tensions ont atteint un nouveau pic entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide samedi, où ils se sont mutuellement accusés de détruire un pont vital traversant le barrage de Jebel Aulia, au sud de Khartoum. Un responsable de haut rang du ministère de l’Irrigation soudanais a indiqué que le réservoir de Jebel Aulia a été endommagé en raison de la destruction du pont mobile qui est automatiquement contrôlé.
La taille des dommages causés par la destruction du pont n’a pas encore été clarifiée, et les inquiétudes grandissent quant à la possibilité d’une inondation du Nil Blanc si la destruction affecte le barrage. Les autorités militaires soudanaises ont annoncé que les forces de soutien rapide ont détruit le pont lors de leur bombardement de positions militaires, tandis que le porte-parole des forces de soutien rapide a confirmé que l’armée soudanaise avait détruit le pont dans le cadre de ses efforts de ciblage de l’infrastructure.
La région de Jebel Aulia, située au sud de l’État de Khartoum et classée parmi les quartiers pauvres, a connu une escalade des combats ces derniers jours, entraînant le déplacement de milliers d’habitants. Un groupe local de secours volontaires a déclaré que des civils ont été tués lors des frappes menées par les forces de soutien rapide, ainsi que lors des échanges de tirs d’artillerie entre l’armée et les forces de soutien rapide dans la région.
Il est difficile de vérifier le nombre de morts en raison des dommages subis par les réseaux de communication. Le pont détruit est la dernière infrastructure majeure à être victime du conflit au Soudan depuis sept mois, reliant les villes d’Omdurman et de Khartoum Bahri.
Auparavant, un autre pont à Khartoum et un entrepôt de pétrole ont subi des dommages suite à des frappes, les deux parties s’accusant mutuellement de les avoir provoqués. Ces événements s’inscrivent dans le contexte des combats qui ont éclaté à Khartoum en avril, opposant l’armée aux forces de soutien rapide au sujet de l’intégration de leurs troupes lors de la transition vers la démocratie. Le conflit a entraîné la mort de plus de 10 000 personnes et le déplacement de millions de Soudanais, selon les statistiques de l’organisation « Éclat ».