Hier, près de 200 organisations humanitaires ont lancé un appel aux donateurs pour réunir les 2,3 milliards de dollars manquants nécessaires au financement de l’aide au Yémen. Elles ont mis en garde contre les « conséquences catastrophiques » d’un manque de fonds pour ce pays en guerre.
Dans un communiqué conjoint relayé par l’AFP, 188 organisations, comprenant plusieurs agences de l’ONU, ont souligné que seulement 435 millions de dollars sur les 2,7 milliards requis par le Plan de réponse humanitaire au Yémen pour 2024 ont été financés jusqu’à présent, laissant ainsi un déficit de 2,3 milliards de dollars.
Ces organisations ont insisté sur l’urgence pour les donateurs de combler ces besoins, surtout à la veille d’une réunion de hauts responsables européens à Bruxelles dédiée à la situation humanitaire au Yémen. Avec plus de neuf années de conflit, ce pays, le plus démunis de la péninsule arabique, compte plus de la moitié de sa population, soit 18,5 millions de personnes, ayant besoin d’aide humanitaire.
Elles ont averti que l’inaction aurait des conséquences catastrophiques sur la vie des Yéménites, notamment des femmes, des enfants et des hommes. Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit entre les Houthis, soutenus par l’Iran, et le gouvernement, appuyé par une coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite.
Le sous-financement constitue un défi majeur pour la continuité des programmes humanitaires, entraînant des retards, des réductions et même des suspensions des programmes d’aide vitale, ont-elles prévenu.
Depuis janvier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené plusieurs raids contre les positions des Houthis, justifiés par la nécessité de protéger la navigation en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, des voies maritimes cruciales pour le commerce mondial. Malgré cela, les Houthis, qui contrôlent de vastes territoires au Yémen, continuent de cibler les navires liés à Israël, ainsi que les navires américains et britanniques.