Les citoyens algériens ont été au rendez-vous en ce 25e vendredi de contestation populaire contre le système à travers les 48 wilayas du pays, pour dénoncer le régime en place et réclamer plus de démocratie et de liberté dans le pays, face à un dispositif sécuritaire impressionnant,
Les manifestants algériens ont réitéré une autre fois leur rejet du dialogue conduit par Karim Younes et exigé la libération de tous les détenus d’opinion, en scandant «Pas de dialogue, pas d’élections avec les gangs »et « Voleurs, libérez nos enfants pour qu’ils puissent passer la fête de l’Aid avec nous » et « Libérez Bouregâa ».
A Oran, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour revendiquer le départ des symboles du régime, en scandant : « y’en a marre des généraux », « rendez le pouvoir au peuple », ou encore « la désobéissance civile arrive ! »
A Batna, les manifestants scandent des slogans contre Karim Younes, le président du panel pour le dialogue national et la médiation, ainsi que contre le chef d’Etat-major, Gaid Salah
La même ambiance et les mêmes revendications ont marqué les marches qui ont eu lieu à Khenchela et Tizi Ouzou et Mostaganem, et Constantine où les marcheurs se sont regroupés au centre ville brandissant des pancartes, sur lesquelles étaient écrits « le maintien des symboles du gang signifie la continuité du système », ou encore « on ne veut pas d’une république policière » et « enseignez l’histoire de l’Afrique du Nord aux juges »…
Dans un discours prononcé jeudi dernier, le chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, a jugé que les revendications « fondamentales » du mouvement de contestation avaient été satisfaites, ajoutant que l’objectif était désormais la présidentielle.
L’Algérie est agitée depuis le 22 Février dernier par plusieurs mouvements Hebdomadaires protestant au départ contre un nouveau mandat de M. Bouteflika puis, après sa démission, exigeant le départ de ses anciens fidèles encore au pouvoir.